RDC: garantie locative, ce phénomène qui asphyxie le locataire, l’urgence d’appliquer la loi 

En plein Kinshasa, capitale de la RDC
Illustration. En plein Kinshasa, capitale de la RDC

La question de la « garantie locative » est celle qui conduit plus souvent bailleur et locataire devant les cours et tribunaux. C’est ce qu’a déclaré à ACTUALITE.CD, Jean-Jacques Benameyi, président de la Ligue des Locataires du Congo. « Nous avons une loi spécifique depuis 2015. Les locataires, les bailleurs, les commissaires et l’Etat sont regis par cette loi, mais elle n’est pas respectée», dit-il.

Les plaintes se multiplient et la situation est loin d’être maîtrisée.

« La population se plaint du phénomène garantie locative. Elle doit être de trois mois pour les résidentiels. Cependant, beaucoup de bailleurs violent l’article 18 de la loi dont je viens de faire mention. Certains vont jusqu’à 10 mois de garantie locative. Le locataire ne vient que louer une maison. Le système doit être bancarisé », a t-déclaré dans Transparence, le micro-programme web de ACTUALITE.CD.

Il y a des sanctions qui sont prévues: « Il est interdit au bailleur de percevoir la garantie locative dépensant trois mois et six mois pour les socio-culturels et les résidentiels. S’il dépasse ce qui est prévu, il doit être sanctionné d’un à trois mois de servitude pénale principale et de trois à six mois d’amendes équivalent à un mois de loyer. Le législateur a clairement établi cela ». 

Il faut aller au-delà des procès et trouver des solutions durables: « Il faut appliquer la loi. Il faut une politique en matière d’habitat. Il faut aussi identifier les locataires. Il y a des redevances à payer. Sans politique, nous continuerons à subir la loi démographique ».

Vous pouvez suivre l’entièreté de cet entretien ici.