Podcast: Albert Yuma débarqué de la Gécamines et après? 

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Photo d'illustration Droit tiers

Le président du conseil d'administration de la société publique minière Gécamines, Albert Yuma, a été écarté de la tête de cette entreprise. Homme d'affaires de 66 ans, qui a fait fortune dans le textile, ce proche de l'ex-président Joseph Kabila, était la cible de plusieurs ONG de lutte contre la corruption. 

« C’est un soulagement. Cela était attendu depuis longtemps eu égard au passif de cet homme à la tête de la Gécamines. Le Congo n’est pas à vendre avait demandé plusieurs fois l’ouverture des enquêtes sur les soupçons de détournement sous sa gestion. On n’avait jamais compris comment il était maintenu à la tête de la Gécamines. Nous souhaitons que le départ de Yuma marque un véritable changement, une nouvelle gouvernance au sein de cette entreprise. Il faut des reformes », a dit à ACTUALITE.CD Jean-Claude Mputu, porte-parole de la Campagne le Congo n’est pas à vendre. 

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Selon lui, plusieurs accusations ne permettaient plus de maintenir Albert Yuma à la tête de ce fleuron industriel de la RDC.

« Yuma à la tête de cette entreprise, c’est des opérations en défaveur de l’entreprise. On se souvient de tous les contrats conclus avec Dan Gertler. Il y aussi la cession des royalties. Il y a également des millions de la Gécamines payées comme avances fiscales et retirées plus tard. Il a même été entendu par le procureur. Il ne suffit pas seulement de le débarquer encore faut-il qu’il soit poursuivi ». 

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Maintenant, place au changement: « Fondamentalement, il faut changer les hommes et le système. Les partenariats conclus n’ont pas servi à l’entreprise. La Gécamines ne produit presque rien. Les multinationales prospèrent et le Congo n’en profite pas. A part les taxes, le peuple le bénéficie de rien. Mêmes les royalties payées à la production ont été cédées à Gertler. Il faut revoir les contrats signés en défaveur de la Gécamines et du pays. Il faut le faire dans la transparence et le respect des lois de la République ». 

Écoutez l’entièreté de l’entretien avec Jean-Claude Mputu ici.