Meurtre des experts de l'ONU : un prévenu risque la peine de mort pour avoir réclamé une dette aux policiers (avocat)

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A la reprise ce mardi 21 décembre du procès sur le meurtre des experts de l'ONU, un avocat révèle que son client a été arrêté pour avoir exigé aux policiers l'argent de la consommation du vin local, le Tshitshîampa.

« Mon client, Donat Mbuyi Katepa habitait à Tshîmbulu chez son grand frère qui vendait du vin local appelé Tshitshiampa. Des policiers s'étaient rendus chez son  frère et ont commandé la boisson. Mais à la fin, ils ont refusé d'honorer la facture de la consommation », explique à la cour Me Alidor Mampuya.

Et d’ajouter devant une assistance étonnée :

« Quand mon client a exigé l'argent de la consommation, les policiers ont décidé de l'arrêter et de le présenter comme milicien ayant participé au meurtre des experts ».

L'avocat révèle en outre que les policiers auteurs de l'arrestation avaient prétendu avoir trouvé sur le prévenu une carte mémoire contenant des images en rapport avec le meurtre.

« Les policiers auteurs de l'arrestation de mon client ont prétendu avoir découvert une carte mémoire sur lui. Cette carte mémoire n'a jamais été vue ni soumise au débat », s'étonne Me Mampuya, qui dit ne pas comprendre le fondement du réquisitoire du ministère public, qui a postulé pour la peine de mort.

Un autre prévenu défendu par le même avocat est Ngalamulume Beya, arrêté d'après l'avocat à un deuil pour avoir été trouvé en  discussion avec ses amis sur le meurtre des experts.

« Allez-vous condamner quelqu'un parce qu'il a parlé du meurtre des experts ? », a interrogé Me Mampuya qui a postulé pour l'acquittement pur et simple de ses clients.

Sosthène Kambidi