Kinshasa : conférence scientifique sur Tabu Ley, son parcours, style, ses sources d’inspiration, son héritage

Tabu Ley Rochereau
Tabu Ley Rochereau/Ph.ACTUALITE.CD

Quelques heures avant l’inscription de la rumba congolaise dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité ce mardi 14 décembre, une conférence scientifique s’est tenue à l’hôtel de ville de Kinshasa sur Tabu Ley Rochereau, son parcours, style, ses sources d’inspiration, son héritage.

Les professeurs Yoka Lye et Grégoire Lefouoba sont intervenus ainsi que Mamie Ilela et Jacques Mandonga.

« Ça coïncide, ce n’était pas fait exprès. Et pour moi comme on dit que dans la vie, il n’y a pas de hasard, ça appuie le fait que Tabu Ley était vraiment le roi de la rumba. Je retiens d’abord que c’était mon père et en tant qu’artiste, c’est une légende pour notre pays, on doit en être fier », a dit Yvette Tabu, fille de Tabu Ley et commissaire provinciale de la culture de Kinshasa.

Dans l’ambiance de la musique de Tabu Ley, le débat et le partage autour de la vie de l’un de ces maîtres de la rumba congolaise a permis d’éclairer certaines zones d’ombre sur son histoire à travers des témoignages, des anecdotes ou encore une présentation d’un livre du professeur Lefouoba Grégoire qui donne la discographie avec référence de Tabu Ley avec un chiffre de près de 360 chansons contrairement à 3 000 chansons comme le rapportent d’aucuns.

Des artistes tels que Jean Goubald Kalala, Manda Chante, Karmapa ou Paul Le Perc, ont pris part à cette activité. Jean-Pierre Kambila, ancien directeur de cabinet adjoint du président honoraire Joseph Kabila était aussi de la partie. Ils ont raconté leurs témoignages, eux qui ont connu Tabu Ley de son vivant. Manda Chante a pour sa part plaidé pour l’encadrement, par les anciens, de ceux qui suivent les pas de Pascal Tabu Ley.

Il s’est déjà écoulé 8 ans depuis la disparition Rochereau Tabu Ley, ce chanteur et compositeur de renom de la rumba congolaise, décédé le 30 novembre 2013 à l'hôpital Saint Luc de Bruxelles, à l'âge de 73 ans. Il est, en décembre 1970, le premier artiste africain à se produire à l'Olympia de Paris, un moment d’art et d’histoire qui ne sera jamais effacé.

Emmanuel Kuzamba