Procès Chebeya : pour la partie civile, la haute cour militaire doit tirer toutes les conséquences après que Mwilambwe a cité Joseph Kabila 

La composition de la Haute Cour militaire dans le procès Chebeya
La composition de la Haute Cour militaire dans le procès Chebeya

La partie civile demande à la haute cour militaire de tirer toutes les conséquences après les dépositions de Paul Mwilambwe lors de l'audience de mercredi 8 décembre tenue en foraine à la prison militaire de Ndolo. Selon Me Élie Mbikayi, " il faut remonter la filière pour que toutes les personnes concernées dans ce double assassinat" puisse comparaître. 

"Nous attendons ce que la chaîne criminelle qui a cristallisé l'association des malfaiteurs, qui a conduit au double assassinat puisse s'élargir. Il a cité les noms de certaines personnes qui sont aujourd'hui en train de courir les rues de Kinshasa, nous pensons que ce sont des gens que nous ne pouvons pas laisser comme ça, parce que deux familles ont été endeuillées. Il faut remonter la filière pour prendre toutes les personnes concernées dans ce double assassinat”, s'est indigné Me Élie Mbikayi.

Et d'ajouter : "Nous pensons que c'est un travail que la haute cour doit faire et l'auditorat général doit compléter son instruction et la présenter devant la haute cour pour un jugement conséquent. Nous sommes devant la haute juridiction qui juge les militaires, il [Paul Mwilambwe] a précisé dans quelle circonstance ils ont parlé avec l'ancien Chef de l'Etat. La haute cour doit tirer toutes les conséquences. Je pense que ce procès vient de commencer. Ce n'est qu'un début. Il y a d'autres personnes qui doivent comparaître comme renseignant ou comme prévenu".

Paul Mwilambwe a expliqué comment il avait parlé avec Joseph Kabila, l'ancien Chef de l'Etat qui lui avait promis d'être évacué à Lubumbashi et qu'il ne devrait dire à personne ce qu'il avait vécu à l'Inspection Générale de la Police le jour du double meurtre.

Lire ici : Procès Chebeya : Paul Milambwe témoigne qu’après le double meurtre, Joseph Kabila lui aurait dit, "Moi et le général Numbi, nous allons t’évacuer à Lubumbashi "

Ivan Kasongo