Le nombre de décès des enfants de 0 à 5 ans continue d’augmenter depuis fin août dernier dans le territoire de Gungu (Kwilu) suite à une maladie toujours non encore élucidée. A ce jour, on compte 343 morts et 10 418 enfants de cette tranche d’âge malades qui sont pris en charge à Gungu. Les malades présentent une fièvre qui cause l'anémie, des vomissements et symptômes du paludisme.
Une équipe d’experts du ministère de la santé dépêchée de Kinshasa est arrivée à Gungu depuis quelques semaines. Mais le ministre provincial de la santé du Kwilu, Bena Mutuyi alerte que cette équipe connaîtra bientôt une rupture d'intrants suite au nombre croissant des malades.
« Il y a 10. 418 cas et 343 décès...avec la riposte que nous avons mise en place, les malades viennent nombreux, le traitement est gratuit, une grande quantité de médicaments est consommée par les malades. Mais nous avons plusieurs difficultés et le problème devient de plus en plus complexe. Avec l'afflux de malades, la quantité de médicaments restés dans les deux zones de santé ne peut que couvrir deux semaines. Donc après deux semaines on sera en difficulté », a dit à ACTUALITE.CD le ministre provincial de la santé du Kwilu.
D’après M. Mutuyi, le programme national de lutte contre le paludisme a mené une enquête au sujet de la maladie qui tuent les enfants dans cette contrée.
« Le premier groupe avait prélevé les échantillons qu’on avait envoyés à l'INRB, mais jusque-là nous n'avons aucun résultat. On attend. Mais il y a au moins une deuxième équipe du programme national de lutte contre le paludisme qui est descendue à Gungu et à Mukedi avec quelques experts de la division provinciale de la santé pour des enquêtes entomologiques. Les constats faits ont révélé que les moustiques capturés durant l'enquête sont au moins constitués à 100% des anophèles. Ils sont arrivés à constater qu’un moustique avait au moins 2 ou 3 espèces de plasmodium », a indiqué le ministre provincial de la santé du Kwilu.
D'après les informations recueillies auprès de certaines sources locales, c'est la troisième fois que des décès d'enfants sont constatés à Gungu, toujours entre les mois d'août et septembre.
Jonathan Mesa, à Bandundu