Budget rectificatif de l'exercice 2021 : " c'est la toute première fois dans l'histoire de notre pays qu'une loi de finances rectificative est revue à la hausse " (Aimé Boji)

Aimé Boji
(Au milieu sur la photo) Aimé Boji, ministre du budget lors de son audition à la commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale a déclaré recevable, samedi 13 novembre, le projet de loi de finances rectificative 2021 après les réponses d’Aimé Boji, ministre d'État en charge du Budget aux préoccupations soulevées par les députés nationaux. Ce projet de loi de finances rectificative 2021 a été présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 16.621,6 milliards de FC dégageant un taux d’accroissement de 13,7% par rapport au budget initial chiffré à 14.620,5 milliards de FC.

Pour Aimé Boji, c'est une première dans l'histoire de la RDC d'avoir un projet de loi rectificative en hausse. Il estime que ceci reflète la vision du Chef de l'État mais aussi des priorités du gouvernement.

" Le projet de loi des finances rectificatif qui vient d'être reçu par l'Assemblée aujourd'hui améliore les prévisions budgétaires à hauteur presque de 14% et je dois ici mentionner que c'est la toute première fois dans l'histoire de notre pays qu'une loi de finances rectificative est revue à la hausse. Nous devons aussi mentionner le fait que les dépenses contenues dans ce projet de loi rectificatif reflète non seulement la vision du Chef de l'État son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi mais aussi les priorités du programme du gouvernement présenté en avril ici à l'Assemblée nationale ", a dit Aimé Boji devant la presse à l'issue de la plénière.

Le ministre d'État, ministre du budget est revenu également sur les différentes raisons qui ont poussé le gouvernement à présenter ce projet de loi rectificatif de l'exercice 2021.

" Ce projet de loi rectificatif est justifié par plusieurs facteurs notamment le fait que dans le programme qui a été présenté ici le 26 avril sur base duquel notre gouvernement a été investi, il y a eu des nouvelles actions qui ont été intégrées pour renforcer le programme initial qui était présenté en début d'exercice, deuxièmement, nous avons eu la pandémie à Covid-19 dans sa troisième vague qui a nécessité des moyens complémentaires. Mais aussi il y a les dépenses liées à l'éruption volcanique du Nyiragongo qui ont justifié exactement le fait que nous devions revenir ici pour présenter une loi rectificative à l'Assemblée nationale. On ne peut pas non plus oublier l'état de siège mais tout cela dans un contexte de l'amélioration du cadre macroéconomique général avec une croissance qui est parti de 3,2% initialement à 4,9% donc tous ses facteurs ont justifié la nécessité tels que prévu par la loi des finances publiques de venir ici solliciter cette nouvelle autorisation du parlement pour exécuter ces dépenses surtout du fait que les recettes comme nous l'avons si bien dit sont en augmentation ", a expliqué Aimé Boji.

La Commission Ecofin a 10 jours  à compter de ce dimanche 14 novembre pour déposer le travail au Bureau de l'Assemblée nationale. Une fois adopté, le texte sera envoyé au Sénat pour la seconde lecture.

Clément MUAMBA