RDC: libération provisoire des militants dénonciateurs d'un détournement d'aide

Photo d'illustration
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Deux militants d'un mouvement citoyen accusant la fondation de l'épouse du président Félix Tshisekedi d'avoir détourné l'aide aux victimes d'une éruption volcanique dans l'est de la République démocratique du Congo, ont été remis samedi en liberté provisoire, a indiqué leur avocat.

Militants du mouvement Lutte pour le changement (Lucha), "Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa ont été libérés samedi après-midi par le tribunal militaire de la garnison de Goma, qui a répondu favorablement à notre demande de libération provisoire", a déclaré à l'AFP Me Jean-Luc Bahati. 

"C'est un sentiment de satisfaction. Nous espérons avoir gain de cause lorsqu’on va aborder le fond de cette affaire. En tant qu'avocat, nous continuons à clamer leur innocence", a-t-il ajouté.

Cette libération "n’efface pas le caractère injuste et abject de cette affaire. Nous attendons sereinement le procès sur le fond pour démontrer l’aberration de cet acharnement fomenté par la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi et restaurer notre honneur", a réagi le mouvement Lucha.

Malgré cette libération, la Lucha dit persister à considérer qu'il y a eu "détournement d’une partie de l’aide destinée aux sinistrés de l’éruption du 22 mai" par des agents de la fondation de l'épouse du président Tshisekedi. Ce que la fondation a toujours nié.

Début octobre, l'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) avait appelé les autorités congolaises à "enquêter sur les allégations de la Lucha sur le détournement de l’aide et prendre les mesures adéquates", plutôt que de "prendre pour cible les messagers".

Créé le 1er mai 2012 à Goma, dans l'est de la RDC, le mouvement Lucha regroupe des jeunes "indignés" et se définit comme apolitique, non violent, mais déterminé à demander des comptes aux décideurs.

ACTUALITE.CD avec AFP