Meurtre des experts de l'ONU : réquisitoire et plaidoiries fixés au 11 novembre prochain

Procès du meurtre des experts de l'ONU à Kananga/Ph ACTUALITE.CD

Lentement mais sûrement le procès sur le meurtre des experts de l'ONU tend à sa fin. A l'audience du mardi 2 novembre, la cour militaire de l'ex-Kasaï Occidental a annoncé la fin de l'instruction. Dans la foulée, la cour a renvoyé au jeudi 11 novembre la prochaine audience qui sera consacrée au réquisitoire du ministère public suivi des plaidoiries des parties prévenues.

Bien avant l'annonce de la clôture de l'instruction, à l'initiative du ministère public, le colonel Jean de Dieu Mambueni en détention a longuement été entendu sur la disparition d'une centaine de cartouches marque 00 utilisées pour les fusils calibre 12. Ces munitions ont été saisies dans une agence de transport aérien au plus fort du conflit Kamuina Nsapu et étaient destinées à la destruction.

Sur ce point et après que le colonel Mambueni a apporté ses moyens de défense, la cour s'est dit suffisamment éclairée.

Un des avocats de la défense a fait état de sa déception suite à la clôture de l'instruction.

« Nous avions sollicité de la cour la comparution de certaines personnalités à l'instar de l'ancien vice-premier ministre et ministre de l'intérieur Emmanuel Shadary. Ce dernier, présent à Kananga le jour du meurtre des experts, le 12 mars 2017 devait expliquer à la cour l'objet de sa mission à Kananga. Devait aussi répondre devant la cour le directeur provincial de la DGM, monsieur Emmanuel Mapenzi qui avait eu beaucoup de contacts avec les miliciens présumés auteurs du meurtre. Mais la cour a décidé de passer outre. Nous nous inclinons et nous le dirons devant la Haute cour militaire car ces insuffisances ne nous aident pas à découvrir la vérité », explique Me Moïse Bibwa qui défend plusieurs prévenus.

Ouvert le 5 juin 2017, le procès sur le meurtre des experts de l'ONU a connu plusieurs arrêts dus aux couacs entre la justice militaire congolaise et le mécanisme des nations unies créé pour apporter un appui à la justice militaire dans le cadre de ce procès.