Angola: le calvaire des migrants congolais de retour en RDC par Kamako

Carte de Kamako (point noir), en frontière avec l'Angola

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte que depuis le 6 septembre 2021, des vagues de retours de migrants congolais vivant en Angola ont été observées, atteignant le chiffre de plus de 8,000 retournés. Ces mouvements, dit l’organisation se déroulent essentiellement par le poste-frontière de Kamako, dans la province du Kasaï.

« Faute de ressources nécessaires pour finir leur voyage et dû à l’impraticabilité de la route reliant Tshikapa à Kamako, ces migrants s’entassent dans des abris temporaires dans la cité frontalière en attente d’une assistance », explique l’OIM. 

Selon les statistiques du programme national de l'hygiène aux frontières (PNHF) consultées par ACTUALITE.CD au 10 septembre,  3141 congolais étaient déjà de retour depuis le 5 du même mois.

"Les difficultés sont les mêmes, surtout nous déplorons les conditions de travail des services de l'ordre opérationnel sans protection aucune. Nous lançons un SOS au gouvernement et aux structures humanitaires pour équiper les services avant que le pire n'arrive car pendant cette période de  pandémie au coronavirus, nous risquerons d'enregistrer les cas importés par cette vague des expulsés qui passent sans un test covid19", renseignait une note du PNHF daté du 8 septembre qu'ACTUALITE.CD a pu consulter.

A ce stade, OCHA se mobilise pour organiser la réponse.

Les mêmes mouvements étaient remarqués en 2018. Des cas des maladies et des violences sexuelles étaient rapportées. Plusieurs centaines de milliers de migrants congolais rentraient volontairement, de force ou de manière coercitive.

Selon la société civile de Kamako, les autorités angolaises ont donné un ultimatum de 15 jours aux étrangers vivant sur le sol angolais pour qu’ils rentrent dans leurs pays d'origine. Cet ultimatum qui court depuis le 4 septembre viserait plus les ressortissants de la RDC qui vivent nombreux en Angola.