A New-York, le président en exercice de l'Union Africaine, Félix Tshisekedi a profité de son adresse à la 76e Assemblée générale des Nations Unies afin de plaider pour plus d'actions contre le terrorisme en Afrique. Il a alerté au sujet de l'expansion du djihadisme dans la région du Sahel, au Mozambique ainsi que dans l'est de son pays, la RDC. Pour Félix Tshisekedi, « l'Afrique refuse de servir de base arrière au terrorisme ».
« L'Afrique refuse de servir de base arrière au terrorisme international. Raison pour laquelle, certains dirigeants africains comme ceux du G5 sahel se sont organisés pour mutualiser leurs forces contre cet ennemi commun », a-t-il déclaré.
D'après lui, c'est dans cette logique que son pays, la RDC, a adhéré à la coalition mondiale contre le terrorisme qui a, en juin dernier, mis en place un groupe de travail sur le terrorisme en Afrique.
Félix Tshisekedi appelle l'ONU à se défaire des déclarations de compassion et d'intention peu suivies des faits sur terrain et d'apporter son soutien aux États Africains. Car, prévient-il, le terrorisme est aujourd'hui un fléau qui menace la paix et la sécurité internationale, et compromet la démocratie dans le monde.
« La paix et la sécurité internationale sont largement tributaires de la stabilité interne des États membres. C'est pourquoi, lorsque les États africains sont déstabilisés ou menacés de déstabilisation notamment par le terrorisme, l'ONU a le devoir de les soutenir activement dans leurs combats héroïques pour le bien-être de l'humanité, au-delà des déclarations de compassion et d'intention peu suivies des faits sur le terrain. Si la communauté des Nations minimise le danger que représente la propagation du djihadisme en Afrique, si elle n'apporte pas une stratégie globale et efficace pour éradiquer ce fléau, les plaies ouvertes dans la zone saharienne, en Afrique centrale et australe continueront à se métastaser jusqu'à faire jonction pour devenir une menace réelle pour la paix et la sécurité internationale », a déclaré Félix Tshisekedi, sur fonds d'applaudissements de ses homologues africains.
Selon lui, la stratégie efficace de lutte contre le terrorisme passe par « l'adoption des politiques sécuritaire concertées, le renforcement des moyens des États, notamment par la mutualisation des ressources et des échanges des informations sécuritaires, le respect des droits de l'homme et la prévention ».
Claude Sengenya