Le député national Kamundu Batundi Didier estime être sidéré face à l'impasse qui sévit dans la désignation des animateurs de la commission électorale nationale indépendante. Il estime que le fait de vouloir politiser ce processus par toutes les tendances politiques cela risquerait de conduire à une prise en otage du processus électoral à moyen et long terme.
Face à cette situation, l'élu de Masisi dans la province du Nord-Kivu sollicite l'implication du Chef de l'État et suggère la remise à zéro du processus de désignation des membres dans chaque composante.
"J'appelle au bon sens des uns et des autres (femmes et hommes politiques, Société civile, autres acteurs) pour débloquer rapidement la situation. Le temps nous est désormais compté et le risque d’une grave crise politique n’est plus à écarter si rien n’est fait. Le chef de l’Etat a ici la responsabilité de s’engager dans le débat et de prendre les choses en mains. Je suggère la remise à zéro du processus de désignation des animateurs de la CENI et sa relance par une définition des critères objectifs ; qui participent à la promotion d’une approche politique inclusive et basée sur les droits de l’homme conformément à l’engagement du chef de l’état dès le début de son mandat", lance le député national Didier Kamundu Batundi dans une déclaration faite jeudi 02 septembre 2021.
L'élu de Masisi demande aux chefs des confessions religieuses que soit imposé le choix de la femme comme un des critères au poste de Président de la CENI pour ce mandat afin de corriger la courbe
discriminatoire qu’à subit la femme congolaise durant les trois législatures
passées. "Ça s’appelle équité et ça ne serait que justice"a-t-il soutenu dans sa déclaration
Six des huit confessions religieuses qui ont la charge de désigner le candidat président de la CENI sont déjà convenues sur la personne de Denis Kadima. Le rapport de leurs travaux a, d'ailleurs, déjà été déposé au bureau de l’assemblée nationale. La CENCO et l'ECC qui contestent la candidature de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale comptent rencontrer plutôt le Président de la République pour lui faire part de leur refus de la position prise par la majorité des confessions religieuses.
Plusieurs camps politiques, notamment le FCC, l'UNC, Ensemble pour la République et Lamuka plaident pour un large consensus au sujet de cette question. Certains refusent même de prendre part aux réunions de la commission paritaire instituée à l'Assemblée nationale pour traiter de cette question.
Pendant ce temps, Adolphe Muzito et Martin Fayulu appellent à une marche pacifique le 15 septembre prochain sur toute l’étendue du pays en vue de dire non aux tentatives de glissement et de la fraude électorale en 2023 mais aussi à la « dictature » instaurée par le Président Félix Tshisekedi.
Clément MUAMBA