RDC : nous avons besoin des élections locales … mais il faut d’abord rationaliser le scrutin présidentiel et les élections législatives (Martin Fayulu)

Isoloir dans un bureau de vote.

Au cours de la présentation de la proposition du calendrier électoral pour les élections de 2023 par la coalition Lamuka ce vendredi 3 septembre, Martin Fayulu Madidi s’est aussi exprimé sur la nécessité d’organiser les élections locales à travers le pays. Pour lui, cette préoccupation est primordiale, mais insiste-t-il, il faut avant tout rationaliser le scrutin présidentiel ainsi que les élections législatives nationales et provinciales afin que ces institutions travaillent afin de permettre au pays de « sortir du désordre ».

« Il faut d'abord rationaliser les assemblées provinciales et rationaliser l’Assemblée nationale. Est-ce que l'Assemblée nationale là marche ? Les députés sont payés mais corrompus à souhait. Dans les assemblées provinciales, il y a 14 provinces où on doit reprendre les élections des gouverneurs. Vous trouvez ça normal ? », s’est interrogé Martin Fayulu.

Ce leader de Lamuka estime que parler des élections locales aujourd’hui, aggraverait la situation d’instabilité au pays. 

« Vous voulez créer davantage l'instabilité en allant dans nos chefferies, dans nos villages en mettant des gens qui vont se disputer le pouvoir matin, midi et soir ? Vous savez que les élections locales sont des élections de famille : si un cousin n'est pas élu, il croit qu'il on a mis un autre cousin à sa place et ils vont provoquer des guerres. Et c'est ça que les gens veulent. Nous, nous disons que nous avons besoin des élections locales mais il faut d'abord rationaliser l'élection présidentielle, rationaliser les élections législatives nationales et provinciales pour que ces institutions travaillent sérieusement et proprement pour mettre de l'ordre dans le pays », a ajouté Martin Fayulu.

Les deux leaders de la coalition Lamuka à savoir Fayulu et Muzito ont présenté, ce vendredi 3 septembre, leur proposition du calendrier électoral de 2023. Pour eux, les élections doivent être convoquées conformément à la constitution, c’est-à-dire 90 jours avant l’expiration du mandat du président en fonction. Ils ont avancé la date du 22 octobre 2023 comme celle qui doit être retenue pour la tenue des élections générales.

Ivan Kasongo