La DYNAMIQUE CONGO 2060 s'est exprimée sur les sujets brûlants de l'heure en République Démocratique du Congo (RDC) notamment en rapport avec la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et du prochain processus électoral. Pour ce groupe de femmes et d’hommes congolais de tous horizons, vivant au pays et à l’étranger, les dirigeants des institutions doivent être issus d'un processus électoral ne portant aucun germe de contestation.
Ce groupe dénonce le comportement de certains chefs religieux qui, d'après ses membres, ont des agendas cachés contraires aux attentes de la population dans le cadre de ce processus.
" Il est impérieux de souligner que les animateurs politiques doivent être issus d'un processus électoral ne portant aucun germe de contestation. Unique voie par excellence de l'expression de la volonté populaire, les élections se doivent d'être libres, crédibles et aussi transparentes que possible. Le manque de consensus des forces en présence remet sur la table la nécessité de réformer le processus électoral, fruit de plusieurs contestations depuis plusieurs années, ce qui ne cesse de remettre en question la légitimité de toutes les autorités actuellement établies. Ce spectacle médiatique honteux et la précipitation maladroite auxquels se livrent certains acteurs de confessions religieuses démontrent qu'il existe des agendas différents de la transparence que le peuple attend de l'organisation de ce processus. Nous réaffirmons ici, notre attachement aux préalables édictés précédemment lors de nos différentes communications, à savoir : la mise en place d'une commission électorale dépolitisée, l'élaboration d'un calendrier réaliste dans le respect de l'ordre constitutionnel, la tenue des élections libres, transparentes, la crédibilité et l'inclusivité des élections ont toujours été le cheval de bataille de notre engagement citoyen depuis des années ", a déclaré Sylvie Ngeka, membre de la Dynamique de Congo 2060 devant la presse réunie samedi 28 août à Notre Dame de Fatima.
Cette organisation citoyenne appelle à l'accompagnement de la communauté internationale dans le processus électoral. Elle dit s'inscrire dans l'agenda citoyen lancé par le mouvement citoyen la LUCHA.
" Nous ne pouvons pas passer sous silence la mobilisation des ressources nécessaires tant matérielles, humaines que financières, la publication des résultats bureau par bureau et enfin un accompagnement de la communauté internationale à ce processus. Nous nous inscrivons donc dans l'agenda citoyen lancé récemment par la LUCHA et autres mouvements citoyens et forces vives de la Nation ", a-t-elle ajouté dans sa communication.
Six des huit confessions religieuses qui ont la charge de désigner le candidat président de la CENI sont déjà convenues sur la personne de Denis Kadima. Le rapport de leurs travaux a, d'ailleurs, déjà été déposé au bureau de l’assemblée nationale. La CENCO et l'ECC qui contestent la candidature de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale comptent rencontrer plutôt le Président de la République pour lui faire part de leur refus de la position prise par la majorité des confessions religieuses.
Plusieurs camps politiques, notamment le FCC, l'UNC, Ensemble pour la République et Lamuka plaident pour un large consensus au sujet de cette question. Certains refusent même de prendre part aux réunions de la commission paritaire instituée à l'Assemblée nationale pour traiter de cette question.
Pendant ce temps, Adolphe Muzito et Martin Fayulu appellent à une marche pacifique le 15 septembre prochain sur toute l’étendue du pays en vue de dire non aux tentatives de glissement et de la fraude électorale en 2023 mais aussi à la « dictature » instaurée par le Président Félix Tshisekedi.
Clément MUAMBA