RDC : le député national Boniface Balamage dénonce des interférences politiques dans la désignation des animateurs de la CENI

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Les membres des confessions religieuses/Ph. ACTUALITE.CD

Alors que les tractations se poursuivent pour la désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le député national Boniface Balamage Nkolo crient aux interférences politiques qui semblent, selon lui, bloquer la machine. 

Le président national de l’Eveil de la conscience pour le travail (ECT) parle notamment de la composante Confessions religieuses qui n'a pas encore réussi à dégager le nom du Candidat président de la centrale électorale faute de consensus. Il appelle les uns et les autres à cesser avec toute interférence dans ce processus de choix des membres de l'organe d’appui à la démocratie.  

«Nous avons besoin d'une CENI complètement indépendante, non inféodée par les politiques pour nous permettre d'avoir des élections inclusives, transparentes et libres. Et, les parties prenantes sont en train de faire le choix conformément à la loi mais nous avons remarqué qu'il y a des interférences politiques. J'en appelle à tout le monde de cesser d’interférer dans la CENI et de laisser notre CENI se constituer de manière indépendante en vue de rassurer  tous les congolais, au lieu de chuter sur des problèmes récurrents des  élections, en tout cas des résultats contestés après les élections », a dit à ACTUALITE.CD, le député national Boniface Balamage Nkolo, à son arrivée ce jeudi 26 août à Goma (Nord-Kivu) pour les vacances parlementaires qui le conduiront jusque dans sa circonscription électorale d'Idjwi au Sud-Kivu.

Et d'ajouter :

« Il ne faut pas interférer là dedans. Même l’assemblée nationale n'a pas grand-chose à faire. L'assemblée nationale a simplement comme mission d’entériner le PV fait de manière consensuelle. Ce sont les interférences de nous les politiciens et d'autres politiciens que vous connaissez qui font que des choses piétinent. L’affaire avait commencé avec le cas Ronsard Malonda. C’est le même problème qui se poursuit. Et vous vous souvenez, à l’époque, le Président de la République, comme il n'y avait pas eu consensus auprès des religieux, le Président de la République avait reçu l’entérinement de l'Assemblée nationale et il avait refusé de signer l'ordonnance d’investiture des membres de la CENI. Motif, il n'y avait pas eu consensus. Et aujourd’hui, il n'y a pas consensus. S'il y a consensus, tant mieux. S'il n'y a pas consensus, nous espérons que le Président de la République va se comporter de la même manière et rechercher le consensus ».

Six des huit confessions religieuses qui ont la charge de désigner le candidat président de la CENI sont déjà convenues sur la personne de Denis Kadima. Le rapport de leurs travaux a, d'ailleurs, déjà été déposé au bureau de l’assemblée nationale. La CENCO et l'ECC qui contestent la candidature de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale comptent rencontrer plutôt le Président de la République pour lui faire part de leur refus de la position prise par la majorité des confessions religieuses.

Plusieurs camps politiques, notamment le FCC, l'UNC, Ensemble pour la République et Lamuka plaident pour un large consensus au sujet de cette question. Certains refusent même de prendre part aux réunions de la commission paritaire instituée à l'assemblée nationale pour traiter de cette question.

Pendant ce temps, Adolphe Muzito et Martin Fayulu appellent à une marche pacifique le 15 septembre prochain sur toute l’étendue du pays en vue de dire non aux tentatives de glissement et de la fraude électorale  en 2023 mais aussi à la « dictature » instaurée par le Président Félix Tshisekedi.

Jonathan Kombi, à Goma