RDC : les députés nationaux et sénateurs du Maniema sollicitent l'implication de Félix Tshisekedi pour permettre à Matata Ponyo se rendre à l'étranger pour des soins

Augustin Matata Ponyo

Les sénateurs et députés nationaux du Maniema sollicitent l'implication du Président de la République Félix Tshisekedi afin d'obtenir l'évacuation sanitaire de l'ancien premier ministre et sénateur Augustin Matata Ponyo à l'étranger pour des soins appropriés. M. Matata est interdit de quitter le territoire national à la suite de ses ennuis judiciaires pour soupçons des détournements des fonds dans le cadre du projet du parc agro industriel Bukanga Lonzo.

Ces élus notent que les multiples sollicitations de Matata à travers des correspondances à Bahati Lukwebo et à Félix Tshisekedi sont restées sans suite à ce jour.

« …qu'il plaise à votre plus haute autorité de vous impliquer personnellement, en votre qualité de garant du bon fonctionnement des institutions et des droits et libertés fondamentaux des citoyens pour pouvoir trouver la solution au cas sus évoqué. Nous saisissons cette occasion pour solliciter une audience auprès de votre haute autorité afin de vous exprimer de vive voix nos inquiétudes », ont écrit les députés et sénateurs du Maniema au Président Félix Tshisekedi.

Ces parlementaires qui disent subir la pression de leurs électeurs, renseignent que l'état de santé Matata Ponyo ne cesse de se dégrader.

« En date du 18 août 2021, nous députés nationaux et sénateurs, maintes fois interpellés par la population du Maniema, avons rendu visite à notre collègue et frère l'honorable sénateur Augustin Matata Ponyo afin de nous rendre compte de son état de santé. Cette visite nous a permis de constater la précarité de l'état de santé du précité, ce qui motive le cri d'alarme que nous lançons à votre haute autorité », ont-ils plaidé.

Augustin Matata Ponyo avait répondu lundi 9 août 2021 à l’invitation du Procureur général près la cour constitutionnelle. Peu de choses ont filtré de ces échanges intervenus une semaine après une perquisition musclée à son domicile. L’audition avait porté toujours sur l’affaire Bukanga Lonzo.

En juillet, une autre invitation lui avait été adressée à laquelle, il n’avait pas répondu personnellement. Il s’était fait représenter par ses avocats. Sa défense avait expliqué que le dossier pour lequel le procureur général avait envoyé la nouvelle invitation était contraire à la résolution du sénat « qui avait refusé l’autorisation des poursuites".

Ses proches dénoncent ce qu’ils qualifient d’acharnement politique « contre un potentiel candidat présidentiable ».

Clément Muamba