Etat de siège en Ituri et au Nord-Kivu : le ministre de la défense demande à l’Assemblée nationale de considérer « l’évaluation positive »

Une maison incendiée par les ADF au quartier Rwangoma à Beni/Ph ACTUALITE.CD

Gilbert Kabanda, ministre de la défense et anciens combattants a répondu mardi aux diverses préoccupations des membres de la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Le ministre était accompagné des gouverneurs militaires des provinces précitées. Les lieutenants-généraux Jonny Luboya de l’Ituri et Constant Ndima du Nord-Kivu ont, d’après le ministre de la défense, fourni à la commission des éléments de terrain. Ainsi, Gilbert Kabanda appelle la chambre basse du Parlement à approuver « l’évaluation positive » de l’état de siège.

« Ce que nous attendons de l'Assemblée nationale c’est qu’elle approuve notre évaluation, qu'elle considère que notre évaluation est positive. Je crois que la façon dont nous avons conclu me fait croire qu'effectivement cette rencontre a apporté la lumière nécessaire surtout que les deux gouverneurs qui sont les principaux acteurs de l'état de siège étaient avec nous et puis ils ont donné les éléments complémentaires qui manquaient pour que réellement la commission puisse comprendre ce qui se passe sur le terrain, ce qui a été réalisé et ce qui reste à réaliser et ce qu'il faut pour continuer à parachever le processus », a dit le ministre de la défense après l’audition de ses réponses à la commission.

L’état de siège est en vigueur depuis le 6 mai dernier en Ituri et au Nord-Kivu. Cette mesure exceptionnelle décrétée par le Chef de l’Etat est censée endiguer l’insécurité grandissante dans ces régions. L'évaluation de l’état de siège a été demandée par les députés ainsi que par plusieurs organisations tant politiques que de la société civile au regard des résultats mitigés sur le terrain.

Le ministre de la défense estime que « la commission est satisfaite » des données de terrain fournies par les gouverneurs militaires.

Sur le terrain, l’armée traque les groupes armés locaux et étrangers dont les Forces démocratiques alliées (ADF). Mais ces opérations n’ont pas arrêté les tueries des civils. Plusieurs attaques sont enregistrées dans les territoires de Beni et d’Irumu où plusieurs dizaines de civils ont été tués ces dernières semaines en dépit de l’état de siège qui est à sa cinquième prorogation. 

Berith Yakitenge et Clément Muamba