Les confessions religieuses se retrouvent ce vendredi matin au siège de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). Elles sont appelées à mettre de l’eau dans leur vin et opérer des concessions pour faire avancer le débat sur la désignation des candidats président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Le tout, sachant que c’est ce vendredi la date butoir fixée par Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale pour déposer les procès-verbaux ainsi de la désignation.
L’Eglise orthodoxe au Congo, l’Eglise de Jésus Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu (EJCSK), la Communauté islamique en RDC (COMICO), l’Eglise du Réveil du Congo (ERC), l’Union des églises indépendantes du Congo (UEIC) et l’Armée du Salut défendent la candidature de Denis Kadima. Ils avaient même deux jours plus tôt tenté de déposer son dossier au bureau de l’Assemblée nationale. Les six se sont retrouvés encore jeudi pour tabler sur la stratégie commune face à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et à l’Eglise catholique. Ces deux dernières font toujours bloc contre Denis Kadima. Elles expliquent leur position par les menaces et les tentatives de corruption dont ils seraient victimes, d’après leurs témoignages. Elles redoutent également un scénario à la Malonda et seraient prêtes à de faire des concessions, disent-elles.
Ce vendredi, l’ECC a confirmé que Monseigneur Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani et président de la CENCO, a proposé aux confessions religieuses d'écarter « les deux derniers candidats déjà évalués, à cause des griefs, s'accompagne heureusement avec la possibilité qu'a chaque confession religieuse de pouvoir présenter un autre candidat ».
Elle ajoute que « l'indépendance de la CENI et le respect des critères éthiques imposent aux Chefs spirituels de procéder autrement ».
Les catholiques seraient prêts à mettre de côté la candidature de Cyrille Ebotoko au nom de cohésion de la plateforme des confessions religieuses. Cette proposition avait déjà été faite au moment où les six confessions religieuses supportaient le dossier de Ronsard Malonda.