Déjà deux ans depuis le lancement du Programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités: Lubaya adresse une question écrite au ministre de l’agriculture

Ph/actualite.cd

Lubaya Claudel André, Député national élu de la Circonscription de Kananga, a adressé ce mardi une question écrite au Ministre de l’Agriculture au sujet de l’état d’avancement du «Programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités» (PPA-LCPI). Cette initiative avait été lancée 16 Octobre 2019 par Félix Tshisekedi sur le site touristique Park avenue (ex Ma Vallée) à Kimwenza en présence des corps constitués,  des chefs de missions diplomatiques et organisations internationales ainsi que des femmes maraichères. 

« Ce Programme vise à ce que vingt millions de congolais vivant en milieu rural et périurbain dans les 145 territoires de notre pays quittent la pauvreté ou l’extrême pauvreté dans les 5 prochaines années. Il comprend trois composantes, à savoir : Premièrement, l’amélioration de l’accès des populations rurales et périurbaines aux infrastructures et services socio-économiques de base; Deuxièmement, la promotion des économies rurales et périurbaines ; Troisièmement, le renforcement des capacités en gestion axée sur les résultats de développement au niveau national, provincial et local », avait déclaré Félix Tshisekedi ce jour là. 

C’est le Ministère de l’agriculture qui a été chargé de conduire ce programme à bien des égards ambitieux et soucieux d’accompagner la matérialisation de la vision du Président de la République dans ce secteur. 

Le député Lubaya veut savoir notamment le coût global du programme assorti de sa ou ses sources de financement, les différentes phases opérationnelles déjà engagées dans le cadre dudit projet ainsi que la hauteur des fonds déjà mobilisés et décaissés, en prenant soin d’en indiquer la chronologie, les libellés ainsi que l’affectation. 

En détail, l’élu veut avoir des informations sur le coût associé à chaque volet du programme, le chronogramme des actions prévues et ou déjà réalisées ainsi que les résultats attendus et ceux réalisés dans le cadre des actions considérées comme accomplies.

Bien plus, dans ses réponses le ministre est appelé à fournir des renseignements sur le volume et l’aire géographique des ménages ayant bénéficié des retombées du volet 1 du programme, à savoir l’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base. Il y a aussi les outils déployés en vue d’évaluer l’état des besoins de la population et l’impact des actions engagées au titre du volet 2 du programme à savoir la solvabilité des ménages en matière de pouvoir d’achat et de bonne alimentation ainsi que les différents dispositifs institutionnels mis en place en vue d’accompagner le volet 3 du programme à savoir l’autonomisation des populations et leur appropriation de la dynamique de développement individuel et collectif. 

Pour le contexte, la croissance économique de la RDC qui atteignait 4,4 % en 2019, avant la pandémie de COVID-19, a chuté à 0,8 % en 2020, selon les estimations de la Banque mondiale. Principal moteur de la croissance, l'industrie minière a progressé de 6,9 % en 2020 (contre 1 % en 2019) à la faveur de la vigueur de la demande chinoise. En revanche, les autres secteurs économiques se sont contractés de 1,6 % (alors qu'ils avaient progressé de 5,7 % en 2019) à la suite des restrictions de déplacement liées à la pandémie, des freins à l’activité commerciale et de la limitation des dépenses publiques. La consommation privée et les investissements publics ont reculé respectivement de 1 % et 10,2 % en 2020.