Kinshasa : les habitants des quartiers non encore électrifiés à Kimbanseke bientôt desservis

Poteaux électriques en bois/Ph. droits tiers

Plusieurs coins de la ville de Kinshasa, capitale de la RDC, n’ont pas accès permanent à l’énergie électrique. Ces régions sont appelées poches noires. C’est notamment le cas pour la commune de Kimbanseke.

Le manque d’électricité dans cette commune a conduit à plusieurs conséquences : phénomènes kuluna, difficultés d’accès à l’information, difficultés d’études pour élèves et étudiants. Bien plus, les commerces ferment tôt pour éviter le banditisme, les habitants rentrent tôt pour fuir les agressions, et les centres de santé sont en situation critique.

Le marché Lot 6B pour parachever l’électrification de la commune

Pour résoudre ce problème, la Société nationale d’électricité (SNEL) a lancé le projet EASE dont le marché Lot 6B est exécuté par l’entreprise AEE Power. Le marché lot 6B consiste en la deuxième phase de l’extension du réseau de distribution 20/0,4 kV de Kimbanseke. Il est financé par la Banque mondiale à hauteur de 14 778 603,72 dollars américains. Ce contrat est entré en vigueur depuis le 23 août 2020.

Plusieurs réalisations sont prévues dans le cadre du marché lot 6B du projet EASE, parmi lesquelles : réalisation alimentation en basse tension, éclairage public, branchement de nouveaux abonnés, installation de 30 cabines dont 9 sont déjà installées et 735 poteaux dont 600 déjà implantés dans les différents quartiers.

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Ainsi, à la vue des travaux exécutés jusqu’ici, les habitants de cette contrée de la ville se disent satisfaits.

« Je n’ai pas beaucoup à dire, je suis très heureuse. Je n’aurai jamais cru que ça arriverait, ma joie est grande du fait que l’électricité nous arrive. Je ne pouvais croire de voir ça avant que le Seigneur me reprenne, j’en manque les mots », a dit Maman Georgine Zolozolo.

Papa Kam’s, résidant sur l’une des avenues où les travaux sont effectués s’est aussi exprimé :

« On m’appelle Monsieur Kam’s, j’habite sur l’avenue, nous remercions Dieu et les autorités. Depuis que nous sommes nés, nous n’avions jamais vu ça, l’électricité est arrivée chez nous et nous en sommes heureux. Nous souhaitons que ce travail continue et qu’il soit fait partout ».

Pour l’heure, les travaux s’accélèrent avec la présence des ingénieurs sur le terrain. L’objectif est surtout de finir les travaux le plutôt possible afin de permettre à la SNEL de pouvoir alimenter les quartiers concernés. Et, d’après l’ingénieur Giresse Nduwa, superviseur du projet, ces travaux devront finir à la fin du mois de février 2022.

Japhet Toko