Assemblée provinciale du Kwilu : la police interdit aux députés l’accès à l’hémicycle

Visuel service infographie/ACTUALITE.CD

L'accès à la salle de plénières de l’Assemblée provinciale du Kwilu a été interdit aux députés provinciaux ce lundi 12 juillet par la police. Une présence policière renforcée est visible à l'entrée tout comme aux abords de l’organe délibérant. Plusieurs barricades sont également érigées.

Les agents administratifs de l’Assemblée provinciale n’ont pas accédé aux bureaux, a constaté le journaliste d’ACTUALITE.CD.

« Nous ne savons pas ce qui se passe concrètement. Il n'y a que le général (de la police, ndlr) dans ses habitudes qui peut nous dire ce qui se passe. C'est ce matin que nous venons d'apprendre que le général  est passé  et a fermé les portes de l'Assemblée alors que nous avons plénière aujourd'hui à 13 heures pour continuer les matières », a dit le député provincial Gatola Mungela Franck.

Il poursuit que les députés provinciaux sont « indignés du comportement de la police qui ne cesse de jouer le jeu des politiciens ».

« La session extraordinaire a été convoquée avec des matières très définies  et jusque-là nous sommes presque vers la fin de traitement des matières inscrites à l'ordre du jour pour cette session », a indiqué M. Gatola.

Et de préciser : « Peut-être qu'ils sont dans la peur des rumeurs qui circulent selon lesquelles nous allons instruire une motion parce qu'il y a le contrôle parlementaire parmi les points à l'ordre du jour ».

C'est depuis le 7 juillet qu'une session extraordinaire est en cours à l’Assemblée provinciale du Kwilu avec 5 matières inscrites au calendrier : l'examen et adoption de la proposition d'édit portant procédures relatives à la déclaration à l'assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement des recettes de la province du Kwilu ; l'examen et adoption de la proposition d'édit portant réglementation des pollutions et des nuisances sonores dans la province du Kwilu ; examen et adoption du rapport de la commission ad hoc sur l'EPST à Kwilu 2/Kikwit ; l'examen des rapports des commissions de contrôle 2019 ; et le contrôle parlementaire. 

Jonathan Mesa, à Bandundu