RDC-CENI : pour la CENCO, la nouvelle loi ne rassure pas tous les acteurs politico-sociaux et ne garantit pas un processus électoral crédible

Une urne de la CENI/Ph. droits tiers

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s’est exprimée, ce lundi 21 juin, à propos de la nouvelle loi sur l’organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI). Pour elle, ces nouveaux textes n’apportent pas les réformes exigées et ne garantit pas des élections crédibles pour les cycles à venir.

Les évêques catholiques évoquent notamment la prédominance des membres de la nouvelle majorité au pouvoir dans le bureau de la CENI. 

« L’option de la politisation de la CENI avec la prédominance de la nouvelle majorité au pouvoir, adoptée au parlement ne rassure pas tous les acteurs politiques et sociaux et ne garantit pas un processus électoral crédible. Ce qui porte les germes de contestation et de crises de légitimité qui fragilisent davantage la cohesion », dit la CENCO dans son message.

Toutefois, la loi étant déjà adoptée avant sa promulgation par le Chef de l’Etat, la CENCO attend de l’Assemblée nationale un deadline pour la désignation du délégué des confessions religieuses qui sera président de la centrale électorale tout en espérant des vraies réformes pour la loi électorale.

« Nous attendons de l'Assemblée nationale le délai qu’elle doit accorder aux composantes  comme dead line c'est à la lumière de cela qu'on pourra décider normalement. Si c'est bien préparer en amont comme le souhaitent les confessions religieuses, ça pourra se régler et entériné. Ce qui est fait est fait mais le plus important est encore à faire, ce sont les réformes de la loi électorale proprement dite. S'il y a vraiment volonté politique d'améliorer la gouvernance électorale, cette recommandation est d'actualité, on peut quand même améliorer beaucoup de choses avec les réformes qui viennent », a déclaré l’Abée Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO devant la presse.

L’Assemblée nationale avait adopté le 4 juin dernier la proposition de la nouvelle loi portant organisation et fonctionnement de la CENI avant l’adoption en seconde lecture au Sénat le 11 juin. Cette loi ramène à 15 le nombre de membres de la CENI en raison de 5 par composante (Majorité, Opposition et Société civile). 7 membres siègeront au bureau dont un de la société civile (Président), 4 de la majorité (1er vice-président, Rapporteur, rapporteur adjoint et questeur adjoint ainsi que 2 de l’opposition (2ème vice-président et questeur). Tous les 15 membres font partie de la plénière.

Ivan Kasongo