Le Congo n’est pas à vendre demande au gouvernement de procéder par un appel d’offre transparent en cas d’éventuelle réattribution des blocs pétroliers repris aux entreprises à Dan Gertler

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L’actualité économique congolaise reste marquée par l’expiration des permis de recherche pour les blocs 1 et 2 du Graben Albertine, qui avaient été octroyés en 2011 de manière opaque, selon la société civile, à des sociétés affiliées à Dan Gertler. La lettre de Didier Budimbu, Ministère des Hydrocarbures, est claire:  la fin du contrat de partage de production a été constatée. Il a même été demandé à la partie Dan Gertler de transmettre au Gouvernement congolais tous les résultats d’exploration faite sur les deux blocs. 

C’est également le résultat d’un plaidoyer mené par la société civile. Plusieurs ONG demandaient au gouvernement l’application du Code des Hydrocarbures pour ce qui est des actifs attribués aux sociétés de Dan Gertler en congestion avec l’Etat congolais. Pour la société civile, particulièrement les organisations membres de la Campagne Le Congo n’est pas à vendre, le Contrat de Partage de Production violaient plusieurs dispositions depuis des années. 

Pour ne plus tomber dans les mêmes travers, « La campagne Le Congo n’est pas à vendre recommande au Gouvernement de la RDC le strict respect de la loi en cas d’éventuelle réattribution desdits blocs pétroliers ».

Selon elle,  les erreurs que le régime précédent ont fait perdre au pays non seulement des revenus significatifs escomptés, mais aussi la crédibilité de celui-ci dans le processus d’octroi des blocs pétroliers. 

Des organisations comme ODEP, CdC/RN, OEARSE, ODEP, AFREWATCH, RESOURCE MATTERS, CONGO NOUVEAU, UNIS rappellent que la loi exige un appel d’offre transparent et compétitif pour l’octroi desdits blocs. 

« Le gouvernement devrait également étudier au préalable la conjoncture internationale du secteur pétrolier, à l’heure où l’économie mondiale a entamé une des plus grandes transitions énergétiques de l’histoire ».

La société civile demandent au gouvernement d’être vigilant. Les zones concernées par ces actifs pétroliers, à la frontière avec l’Ouganda, contiendraient, selon les estimations des experts, plus d'un milliard de barils de pétrole.