Covid-19 : Félix Tshisekedi relève plusieurs impacts négatifs sur les femmes en Afrique

Félix Tshisekedi à la Tribune de l'UA

La pandémie Covid-19 a conduit les Chefs d’Etats et des Gouvernements du monde à prendre diverses mesures pour notamment éviter des cas de contamination de masses. En RDC comme ailleurs, l’accès aux soins de santé a été réduit, des écoles ont été fermées, ce qui a notamment occasionné l’augmentation des cas des VSBG et des grossesses non désirées. Au cours de la conférence de Kinshasa la semaine dernière sur l’égalité des sexes en Afrique, Félix Tshisekedi, président en exercice de l’UA, a appelé les Etats africains à développer un plan de riposte efficace axé sur le genre. 

« L’impact qu’exerce la Covid-19 sur notre continent et sur le monde suffit à nous interroger sur le sort que nos sociétés réservent à nos femmes. La pandémie frappe durement la vie économique et les moyens de subsistance des femmes paysannes, du secteur informel qui sont bien souvent en première ligne en temps que personnels de santé et pilier des familles (…) Les fermetures d’écoles font peser un fardeau supplémentaire sur les femmes qui assument des responsabilités encore plus importantes en matière de garde à vue d’enfants, notamment en leur assurant une alimentation adéquate. Les filles qui ne peuvent plus aller à l’école sont plus à risque de violences sexuelles, des grossesses et mariages précoces », avait dit Félix Tshisekedi dans son discours par visioconférence.

Parmi les remèdes contre ces fléaux, le président en exercice de l’Union Africaine a notamment appelé les Etats membres à « apporter une réponse appropriée et inclusive, qui tienne compte du genre et qui donnera priorité aux besoins des femmes et des filles, et qui va aussi accélérer la reprise économique post-pandémie ».  Pour y parvenir, il faudra aussi « s’assurer que les femmes soient valablement représentées dans les organismes qui façonnent la riposte à la pandémie, qui décident quand les économies pourraient rouvrir ou comment un vaccin sera distribué ». Et d’ajouter, « Il y a de nombreuses femmes qui ont cette expertise dans tous les secteurs ».   

Des organisations primées

f

Le panel du Président de l'UA a remis 10 Prix aux 9 femmes et 1 homme lors de la Conférence de Kinshasa sur l'égalité des sexes en Afrique en vue de couronner les efforts fournis par les récipiendaires dans les différentes thématiques de l'atteinte de l'égalité de sexe.

Annie Bambe a reçu le Prix de l'égalité des sexes pour la mobilisation, l'engagement, l'impact et le rayonnement des actions en faveur du Forum Génération Égalité en Afrique (RDC ) à travers la Coalition Beijing 25+RDC. Un mouvement féministe regroupant plus de 200 plateformes, réseaux, OSC en vue de suivre le niveau de mise en œuvre de la déclaration et du plan d'action de Beijing 25 ans après/26 ans après et de mobiliser les OSC au Forum Génération Égalité (FGE).Le FGE est un rassemblement mondial initié par ONU Femmes et co-présidé par la France et le Mexique.

Léonie Kandolo, ancienne membre du Comité Laïc de Coordination et Activiste sociale, a été reconnue pour son implication dans l'alternance démocratique.

Eliane Munkeni de la FEC, Annie Matundu de Wilpf RDC, Déborah Nyamugabo de Afia Mama ont également été primées.