Le député national Freddy Bompanze Engombe a exprimé son inquiétude face à la recrudescence des tueries dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu même pendant la période de l'état de siège. Il estime que jusqu'à présent les résultats sont insuffisants sur le terrain.
Il s'est exprimé lors de la plénière de ce jeudi 3 juin sur l'examen du projet de loi portant prorogation de l'état de siège présenté par la ministre d'État, ministre de la Justice, Rose Mutombo. Cet élu note que l’espoir que la mesure de l’état de siège avait suscité au sein de l’opinion s’envole de plus en plus. D’où, il faut des opérations de grandes envergures contre les forces négatives dans cette partie du pays.
« L’espoir qui était suscité au sein de la population de l'Ituri commence à s'envoler. Pourquoi ? Parce que les opérations de grandes envergures que nous attendons de la part de nos vaillants militaires n'ont pas encore commencé, et pour quelle raison ? On ne sait pas encore. Vous prenez la province du Nord-Kivu, il y a 126 groupes armés. Aucun chef de guerre n'a été arrêté jusque-là. Les résultats que Madame la ministre a annoncés ici sont insuffisants. Ce qui n'a pas été fait dans 30 jours, on peut le faire dans 15 jours ? C'est ça la grande préoccupation. Nous faisons confiance aux vaillants militaires qui sont sur le terrain avec leurs gouverneurs militaires, nous pensons qu'ils vont faire quelque chose pour qu’on retrouve la paix, la sécurité que nous recherchons », a déclaré Freddy Bompanze Engombe, élu de Ingende dans la province de l'Equateur.
Toutefois, il s'est montré optimiste quant à la suite de cette démarche. Il invite les gouverneurs militaires à lancer les opérations de grandes envergures pour mettre hors d'état de nuire ces groupes armés qui sèment désolation.
L'Assemblée nationale a adopté après examen en mode urgence, ce jeudi 3 juin, le projet de loi autorisant la prorogation de l'état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour 15 jours. C’est depuis le 6 mai que les deux provinces sont dans l’état de siège instauré pour faire face aux violences armées persistantes. Mais malgré cette mesure, les tueries se sont aggravées dans la région.
Clément Muamba