Etat de siège/Goma : après l’éruption volcanique, la criminalité urbaine refait surface 

Goma, Photo ACTUALITE.CD/Ley Uwera

La criminalité urbaine reprend à Goma pourtant sinistrée par l’éruption du volcan. C’est le phénomène 40 voleurs qui refait surface. Des bandits regroupés à plus au moins 40 personnes. Ils ont opéré la nuit de jeudi dans les quartiers Majengo et Bujovu au nord de la ville où ils ont cambriolé plusieurs maisons et tué par balle un jeune homme d'une trentaine d'années et emporté plusieurs biens de valeurs.

"C'est un garçon qui est mort, Buffalo c'est son nom. Il a reçu une balle perdue quand les cambrioleurs tiraient en l'air pour disperser ceux qui voulaient apporter secours aux maisons où ils opéraient ", témoigne un habitant. 

Plusieurs maisons ont été également cambriolées par ces bandits alors que les propriétaires avaient évacué la ville sur demande des autorités craignant une probable éruption volcanique. 

La société civile urbaine qui condamne ce regain de banditisme demande aux autorités de rétablir la sécurité dans les 18 quartiers de la ville de Goma.

"La population de Goma ne devait plus être victime des vols et pillages nocturnes pendant que nous sommes dans un état de siège qui a pour but de mettre un terme à l'insécurité. Nous encourageons les autorités militaires à éradiquer le phénomène 40 voleurs qui veut défier la classe dirigeante. Mais aussi il faut savoir que la population de Goma vit sous le stress causé par l'éruption du volcan Nyiragongo et ne doit plus être victime de l'insécurité. Il est donc très urgent de garantir la sécurité dans les 18 quartiers, avenues et cellules en y renforçant les dispositifs et effectifs de la Police et des PM, qui eux aussi doivent être bien pris en charge et suivi pour éviter les tracasseries et les violations des droits humains", lance Vicar Batundi Hangi vice-président de la Société civile de Goma. 

Des hommes  armés non identifiés avaient, le 13 Mai dernier, tué deux civils dont un taxi-moto et une fille au quartier Kasika, dans la commune de Karisimbi. Des événements qui se sont déroulés avant l’éruption du volcan Nyiragongo.

Cette situation intervient alors que la ville ainsi que toute la province du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous le régime d’état de siège depuis le 6 mai dernier. Les autorités militaires ont remplacé les autorités civiles. 

Yvonne Kapinga, à Goma