Reçus le mardi 1er juin 2021 par le ministre de la santé, hygiène et prévention, les membres du comité des opérations d’Urgence Polio (COU-POL), ont présenté au patron de la santé les réalisations de cette structure et les difficultés auxquelles elle fait face.
« (…) Notre pays a connu plus de dix épidémies de fièvre. Grâce à la riposte vaccinale menée, nous avons déjà éliminé des cas des poliovirus circulant dans toutes les provinces. Nous vous rassurons que sur les dix épidémies, ils n’en restent à peu près que trois contre lesquelles nous sommes en train de nous battre pour arrêter la transmission et la circulation sur l’ensemble du pays. Tout ce qui a été médiatisé en défaveur de la vaccination contre la COVID-19 n’a pas épargné le COU-POL en cette période de pandémie. Pour le commun de mortel, tout vaccin présenté est assimilé à celui contre la COVID-19 et, à ce niveau, le COU-POL a éprouvé d’énormes difficultés. C’est grâce à la communication que nous avons réussi à mener des plaidoyers auprès des leaders communautaires et religieux qui nous ont permis d'administrer le vaccin », a renseigné le Dr Kayembe Mwehu Anicet.
Pour arriver à éradiquer la polio, selon le COU-POL, il faut que chaque enfant soit vacciné. « Ainsi, nous allons parvenir à une immunité collective pour que le virus ne trouve pas par où passer et pour ne pas transmettre le virus à d’autres enfants ».
Pour sa part, le ministre de la santé publique a invité les membres de cette structure à trouver un cadre de concertation pour qu’ils se réunissent en séance de travail tous les 45 jours.
Le COU-POL a été créé depuis 2018 avec pour mission de renforcer la coordination de la lutte contre l’épidémie de poliovirus dérivé de la souche vaccinale de type 2 (CVD PU2) en RDC. Son objectif est d’arrêter la circulation et la transmission du PVDVC dans le pays. Pour se faire, cette structure sanitaire vise notamment : l’organisation des activités de vaccination dans le contexte de COVID-19 et la gestion des résistances à la vaccination ; la mise à disponibilité des fonds à temps au niveau des opérationnels ; et la mise en place d’un système sensible de surveillance épidémiologique dans toutes les zones de santé.
Thérèse Ntumba