Procès en appel de Kamerhe : les militants de l’UNC ont marché à Lubumbashi pour exiger l’acquittement de leur leader

Manifestation de l'UNC àLubumbashi pour exiger la libération de Vital Kamerhe/Ph. ACTUALITE.CD

Les militants de l’Union pour la nation congolaise (UNC), interfédération du Grand Katanga ont marché ce lundi 31 mai à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga pour exprimer leur soutien à Vital Kamerhe et exiger son acquittement à l’issue du procès en appel dont les audiences reprennent ce jour dans l’affaire 100 jours.

Cette marche est partie du quartier Gambela, siège de l'UNC dans la région du Katanga jusqu'au centre-ville en passant par la place du Carrefour. Habillés en tenue de prison portée lors du procès par Kamerhe, certains en effigie du parti, les militants de l’UNC exigent la libération de l'ancien directeur de cabinet du Président de la RDC, condamné à 20 ans des travaux forcés, outre des peines accessoires.

« Notre objectif, tout en sachant que c'est aujourd'hui que va reprendre le procès en appel de notre Président national, c'est d’exiger son acquittement sans condition. Nous exigeons son acquittement sachant qu'il est innocent, parce que Jamal avait reconnu avoir reçu l'argent du gouvernement pour amener les maisons préfabriquées, avec un contrat bien signé avec le ministère de développement rural. Les maisons préfabriquées sont à Kinshasa, elles traînent à Lobito, en Angola et même ici à Lubumbashi », a déclaré lors de cette marche à Lubumbashi, Aaron Bukasa Albert, porte-parole de l'UNC dans la région du Katanga.

Et de poursuivre :

« C'est un procès politique compte tenu des agendas politiques depuis l'accord de Nairobi au Kenya conclu entre UNC et UDPS pour la création du CACH. Nous savons dans ce pays comment la justice est utilisée pour se débarrasser d'un élément gênant. Cela ne peut pas continuer dans notre pays. Tout en sachant que le candidat naturel de l'UNC, c'est Vital Kamerhe, on veut l'abattre sur ce terrain politique, et la justice de ce pays a toujours fonctionné de cette façon ».

Le procès en appel de Vital Kamerhe reprend ce lundi 31 mai. L’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi avait été condamné le 20 juin dernier à 20 ans de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté. 

José MUKENDI