Les USA font part à Félix Tshisekedi de leur position concernant le Grand barrage de la Renaissance: des négociations doivent être axées sur les résultats

ACTUALITE.CD

L’Ethiopie va procéder à la seconde phase du remplissage du réservoir du grand barrage de la Renaissance, en dépit du désaccord des pays se trouvant en aval du Nil (Soudan et Egypte). Les Éthiopiens ne veulent pas rater le début de la saison de pluie, au mois de juillet. La première phase était faite en 2020. Ce dossier empoisonne les relations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie. Et Felix Tshisekedi offre sa médiation en tant que président de l’Union africaine.

Linda Thomas-Greenfield, l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, a échangé avec le dirigeant congolais à cet effet.

D’après la porte-parole de la mission des États-Unis auprès des Nations unies, Olivia Dalton, la diplomate a indiqué que les négociations menées par l’Union africaine devaient selon les États- Unis être des discussions de fond axées sur les résultats, et que la Déclaration de principes de 2015 et la déclaration de juillet 2020 du bureau de l’UA sont des fondations importantes pour ces négociations. 

L’ambassadrice Thomas-Greenfield a également exhorté le président Tshisekedi à encourager l’Éthiopie à faciliter l’accès humanitaire sans entrave à toutes les parties du Tigré, à déclarer un cessez-le-feu et à entreprendre un processus politique pour mettre fin à la crise qui y sévit. 

Début mai, Félix Tshisekedi était en tournée pour relancer les discussions. Il avait rencontré les dirigeants de tous pays concernés.

Pour rappel, la réunion interministérielle sur le Grand Barrage de la Renaissance s’était clôturée le 6 avril à Kinshasa, sans aucune avancée. Ce nouveau round des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan n’avait pas permis de dégager un accord.

La partie soudanaise avait regretté le temps perdu depuis et avait exprimé son souhait de voir le mécanisme être renforcé avec une médiation dirigée par l’Union africaine (UA), mais appuyée par les Nations Unies (ONU), l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis. 

Comme les Soudanais, les Egyptiens, également en aval du Nil, souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage et le remplissage du réservoir.