D’après les sources de la société civile de Minembwe (Sud-Kivu), une femme a été arretée par l’armée le jeudi 23 avril dernier pour détention illégale d’une arme de guerre. Cette dernière a été découverte dans sa maison.
« C'était aux environs de 10 heures de jeudi lorsque le commandant m'a appelé au Camp. A mon arrivée, il m'a présenté une femme disant qu'elle a été appréhendée avec une arme. Selon les explications, un militaire a quitté le camp pour se rendre dans le village. A son retour, ses compagnons se sont rendus compte qu'il n'avait plus son arme. Il leur a dit l'avoir laissée chez une maman du village. Après les enquêtes chez la maman, cette arme a été retrouvée. Après l’interrogatoire, la maman a avoué qu'elle l'a achetée auprès d'un militaire à 100.000 FC. Nous, en tant que société civile, demandons que tous les deux soient condamnés par la loi », a dit Ruvizangoma Rubibi, président de la société civile de Minembwe.
Contacté à ce sujet par ACTUALITE.CD, le porte-parole de l’armée pour l’opération Sokola 2 sud au Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, a aussi confirmé cette information. Selon lui, la femme est au service des forces négatives.
« Oui, nous avons réussi à mettre la main sur une maman qui commercialise des armes à Minembwe. Elle se trouve au cahot de Minembwe. A notre niveau, nous voulons encore savoir si elle sert quel groupe armé car selon ses explications, elle a acheté cette arme pour l'envoyer quelque part. C'est une arme de marque AK47 avec deux chargeurs remplis des munitions », a dit le porte-parole de l’armée.
Plusieurs cas de commercialisation d’armes par des civils sont rapportés dans les hauts plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira pour ravitailler les groupes armés. Fin de 2020, deux autres personnes qui commercialisaient des armes et munitions avaient été arrêtées par l'armée à Bukundji, près de Mikenge dans le territoire de Mwenga.
Lavoix Lubunga, à Baraka