Le député national Moïse Nyarugabo a salué la tenue du dialogue communautaire entre les communautés des hauts et moyens plateaux de la province du Sud Kivu. Il espère que ces assises sont les dernières afin de retrouver la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
« Je sais qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de dialogues, particulièrement dans l'Est. C'est peut-être le premier au niveau de la capitale mais il y en a eu plusieurs. Mon souhait effectivement est que celui-ci soit le dernier. Il évoque trois raisons. Premièrement, le dernier parce que les recommandations et résolutions vont être mises en place. Deuxièmement parce que les communautés vont se retrouver sans attendre les partenaires, les ONG ou même le gouvernement à faire le dialogue au niveau interne et en bilatéral. Toutes les communautés qui sont opposées, qui ont des divergences se retrouvent parce que même après les guerres on finit toujours par revenir à la table de négociation. J'espère et j'encourage que le dialogue soit permanent et pas toujours organisé de manière officielle ou solennelle mais qu'ils puissent se retrouver à chaque fois qu'il y a des divergences. La troisième et la dernière, les questions sécuritaires ne peuvent pas être réglées par les communautés », a-t-il dit à ACTUALITÉ.CD à l'issue des travaux.
M. Nyarugabo insiste sur le rôle de l’Etat pour le retour de la paix dans les territoires de Fizi, Uvira et Mwenga.
« Les communautés ne peuvent pas chasser les groupes armés étrangers et même les armées étrangères. Les communautés ne peuvent pas chasser ou désarmer les groupes armés locaux même si ces groupes relèvent d'elles. Donc il y a une grande part de responsabilité du gouvernement, la paix s'impose, elle ne se négocie pas », a-t-il dit.
Au lancement du dialogue de Kinshasa lundi, les facilitateurs tout comme les délégués ont reconnu que plusieurs assises ont été organisées dans le passé mais n’ont jamais apporté des solutions aux conflits persistants dans cette partie du pays. Bahati Lukwebo, président du Sénat a déploré le manque de sincérité entre les communautés locales.
Ce dialogue était censé aplanir les divergences entre les communautés des hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) qui sont déchirées par les violences suite à l’activisme des groupes armés à caractère tribal. Ces forces négatives communautaires défendent également des villages et des terres. Malgré plusieurs opérations menées par l’armée dans la région, les violences persistent. Plusieurs sources ont signalé ces dernières semaines, des mouvements d’hommes armés en provenance de la plaine de la Ruzizi vers les hauts et les moyens plateaux. L’armée et le gouvernement provincial du Sud-Kivu disent être au courant de ces mouvements. Plusieurs sources citent des hommes provenant de pays étrangers.
Clément Muamba