RDC : pour faire taire les armes, il faut aussi répondre aux besoins sociaux, économiques et de gouvernance (Bintou Keita)

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Devant le Conseil de sécurité mardi 30 mars, Bintou Keita a présenté notamment la situation sécuritaire dans les provinces du Nord- et Sud-Kivu ainsi qu’en Ituri. Alors que la Monusco va quitter certaines régions du pays, Mme Keita a rassuré que la mission restera dans les provinces de l’Ituri et de deux Kivu.

« La dynamique du conflit profondément enracinée et complexe dans les Kivus et l'Ituri signifie que nous ne sont pas encore au stade d'envisager le retrait de la MONUSCO de ces provinces, étant donné les défis extrêmement graves en matière de sécurité, de protection et humanitaire qui y demeurent », a dit Bintou Keita lors de sa première intervention au Conseil de sécurité en tant que cheffe de la mission de l’ONU en RDC.

Dans cette perspective, il est nécessaire que le gouvernement développe d’autres stratégies, en apportant notamment des réponses aux problèmes sociaux de la population afin de faire taire les armes.   

« Ces stratégies doivent prendre en compte et répondre aux nombreux besoins sociaux, économiques et de gouvernance. Les défis sous-jacents tels que l'insécurité foncière et l'amélioration de la transparence et de la responsabilité dans le secteur minier doivent également être relevés », a indiqué Bintou Keita.

Depuis son arrivée à la tête de la Monusco, Mme Keita a visité certaines provinces en conflit notamment l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu où il a relevé une situation sécuritaire préoccupante.

Dans son intervention au Conseil de sécurité, elle a rappelé la nécessité de lutter contre les réseaux aux niveaux national et local qui soutiennent les activités des groupes armés et profitent d'une économie de guerre.

Clément Muamba