Affaire Cinquantenaire : « Docteur Huguette Ngomb doit obtenir justice », Annie Bambe

Affaire Cinquantenaire : « Docteur Huguette Ngomb doit obtenir justice », Annie Bambe

L'administrateur directeur général de l’hôpital du Cinquantenaire, Hazeed Rahman, a été arrêté ce18 mars, sur ordre du Procureur général de la République. Cette interpellation fait suite à une plainte du docteur Huguette Ngomb pour des actes de violence et maltraitance. Après des allégations de pression exercée sur le dossier, Annie Bambe, coordonnatrice de la coalition +25 RDC et du Fodjec, appelle la justice à conduire l’affaire jusqu’à la tenue de l’audience. 

« Les faits se sont passés en date du 04 mars. Lorsque nous avons été saisis par la victime, nous lui avons suggéré d’aller en justice. C’est exactement ce que le Dr Huguette Ngomb a fait. Elle a déposé une plainte au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe et l’ADG a été interpellé hier, 18 mars », a expliqué Annie Bambe. 

Et de poursuivre, « Le fait qu’il ait arraché son téléphone tout en le gardant jusqu’au lendemain, constitue une atteinte à la vie privée de cette femme. C’est un comportement indigne et sexiste. Monsieur l’ADG ne respecte pas les droits des femmes, et principalement de la femme travailleuse. »

Poursuivre le dossier jusqu’à l’ouverture d’une audience

Depuis l’interpellation de l’ADG, des voix se lèvent pour dénoncer une pression sur la justice pour sa libération. C’est notamment le cas de Honoré Mvula, un acteur politique. Annie Bambe à son tour, appelle la justice à poursuivre l’affaire jusqu’à l’ouverture de l’audience.

 « Nous déplorons le fait qu'une pression soit exercée sur ce dossier, différentes autorités  interfèrent pour qu'il (l’ADG) soit remis en liberté. Nous disons que cela doit s’arrêter. Les politiques doivent laisser la justice faire son travail en toute indépendance. Madame Huguette Ngomb Mutand doit obtenir justice. La justice doit poursuivre cette affaire jusqu'à l'ouverture d’une audience", a-t-elle conclu. 

L’ADG a été transféré à la prison centrale de Makala, ce 19 Mars. Après une déclaration datant du 12 mars, les autres membres du personnel de l’hôpital dits « témoins oculaires de l’évènement » ont tenu un point de presse ce même 19 pour rejeter les allégations du Docteur Huguette Ngomb.

Prisca Lokale