L’Association nationale des parents des élèves et étudiants du Congo (ANAPECO) s’est réjouie de la reprise annoncée des cours après deux mois d’arrêt. Son président David-Steve Diatezua qui s’est confié à ACTUALITE.CD, est revenu sur la période de pause forcée, des cours télévisés et surtout du nouveau calendrier et des mesures barrières pour faire face à la contamination contre la Covid-19.
« Certains parents ont fait recours aux enseignants. Les répétiteurs venaient donner de la matière à leurs enfants mais là ce sont les parents qui ont des moyens tandis que d’autres ont eu à suivre les cours en ligne initiés par le ministère mais il faut comprendre qu’ils n’étaient pas nombreux. Le plus gros lot des parents n’avaient pas les moyens de faire un suivi formel, les enfants se débrouillaient, certains faisaient des travaux domestiques, allaient jouer, vendre et les plus jeunes restaient à la maison », raconte David-Steve Diatezua.
Tout en saluant l’innovation technologique, ce dernier estime que l’enseignement à distance n’a pas été un succès.
« Je dois vous avouer que je n’ai pas suivi beaucoup d’émission à cause de l’électricité qui n’est pas permanente. Je pense que c’est le cas de beaucoup d’autres parents qui n’avaient pas de l’électricité en permanence, qui n’ont pas non plus de télévision, de tablettes pour suivre cet enseignement que nous jugeons dispensable mais nous n’avons pas encore des outils nécessaires pour le rendre disponible partout. Ça concerné une fine minorité des élèves qui ont pu bénéficier cette innovation technologique », a-t-il expliqué.
David-Steve Diatezua se dit satisfait du calendrier réaménagé qui prend en compte le temps perdu.
« On n’avait beaucoup d’inquiétude mais comme on a fait des plaidoyers à partir du Chef de l’Etat, du gouvernement et des autres partenaires maintenant qu’on vient d’autoriser la reprise des cours à partir du 22 février, nous sommes apaisés d’autant plus que les calendriers scolaire et académique réaménagé tiennent compte de tous les temps perdus. Maintenant je me rassure que nous sommes repartis pour nous remettre sur le bon rail afin que la qualité de l’éducation revienne nos écoles », a-t-il réagi.
En ce qui concerne une probable propagation en masse de la covid-19 en milieu scolaire après la réouverture des écoles, M. Diatezua redoute que ça soit le cas.
« Nous n’avons pas de crainte quand nous voyons les attroupements dans des marchés, des bus, arrêts de bus, bars, églises. Nous avons, toutefois, conseillé aux parents de donner des masques à leurs enfants et aux enseignants aussi de se munir de ces masques et que les chefs d’établissement puissent mettre les sceaux d’eau pour les lavages de mains. Nous avons insisté là-dessus et je pense que nous seront suivis par les parents » a-t-il avancé.
Et d’ajouter :
« Nous nous remettons à la sagesse du Chef de l’Etat et de nos gouvernants qui doivent prendre les mesures idoines complémentaires afin de protéger la population qu’ils ont jurée de servir. Nous nous faisons notre part de devoir, sensibiliser les parents, les élèves, les étudiants, les enseignants et le corps ouvrier de ne pas être un canal par lequel se propagerait la maladie ».
Les écoles et universités rouvrent le 22 février après la fermeture le 18 décembre à cause de la deuxième vague de la pandémie de covid-19. A l’EPST, l’année scolaire s’achèvera le 8 septembre tandis que à l’ESU l’année académique sera clôturée le 30 octobre.