En 2020, les groupes armés et milices ont été responsables d’un nombre extrêmement élevé d’exécutions sommaires (avec au moins 2.487 victimes, dont 492 femmes et 251 enfants), représentant une hausse de 142% par rapport à 2019 (1.029 victimes, dont 243 femmes et 73 enfants). C’est le constat fait dans le rapport annuel du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
La même source renseigne que les combattants de l’ADF ont commis la majorité de ces exécutions (34%), principalement dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu mais également dans les territoires d’Irumu et Mambasa en Ituri, à travers des attaques particulièrement meurtrières à l’encontre de la population civile (849 victimes, dont 201 femmes et 26 enfants).
Selon le BCNUDH, ces attaques participent de la volonté des combattants ADF de semer la terreur dans ces zones en représailles contre les opérations militaires des FARDC et pour contrôler les territoires afin d’y mener divers trafics.
Les assaillants armés de Djugu ont également été responsables d’un nombre très élevé d’exécutions sommaires (716 victimes, dont 129 femmes et 122 enfants), principalement dans le territoire de Djugu suivi des territoires de Mahagi et d’Irumu dans la province d’Ituri.