Leila Zerrougui: « après les élections, nous avons quitté 8 provinces (…) on va réduire encore notre présence dans d’autres provinces »

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Leila Zerrougui a donné jeudi sa dernière conférence de presse en tant que Représentante spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). C’était également l’occasion pour elle de faire un bilan de l’action.

« Depuis que je suis revenue en 2018, après les élections, nous avons quitté 8 provinces. Nous sommes dans un processus où on va réduire encore notre présence dans d’autres provinces. Nous travaillons sur les conflits et on a de moins en moins de divergences avec les FARDC, avec la PNC, avec le Gouvernement sur la nature des menaces et sur comment on peut travailler sur ces menaces », a t-elle déclaré. 

Elle reconnait qu’il n’y a pas que du positif de l’action de la Monusco sous son leadership.

« Ce n’est pas pour dire que tout est rose, loin de là. Je sais que la situation est encore fragile, elle est difficile. Le risque de revenir en arrière n’est pas exclu. Donc il faut toujours continuer à préserver les acquis et exiger d’améliorer ce qui reste à faire. C’est cela le travail dans tous les pays du monde. C’est de dire, les acquis on les a eus, on les garde, on les préserve. Ça, on ne touche pas, ce sont des acquis. Après, il y a des divergences, c’est là où il faut continuer à travailler ». 

Elle précise qu’il reste encore du travail.

« Comme vous le savez, la Mission a obtenu du Conseil de sécurité encore le maintien de la question prioritaire : la protection des civils, le renforcement de nos capacités pour répondre à cette thématique énorme, cette problématique énorme. Mais aussi d’appuyer les FARDC, le Gouvernement ». 

Elle insiste aussi sur le changement à opérer dans l’action de la MONUSCO.

« Mais il y a dans la résolution cette année, une insistance sur la stabilisation, le renforcement des institutions et nous avons plaidé pour ça auprès du Conseil. Parce que quand on est dans l’urgence, on essaie de parer à l’urgence mais si on veut régler le problème et tourner la page, on doit identifier les causes profondes et on doit travailler sur ces causes profondes ». 

Et d’ajouter:

« Courir après l’urgence est nécessaire. Vous avez des gens qui se font tuer, vous devez réagir, vous devez faire quelque chose, mais en même temps, il faut aller au-delà de la réaction et être beaucoup plus proactif pour identifier les causes profondes et soigner à la base pour avancer encore plus et consolider les acquis et gérer les problèmes qui restent à gérer ».