LUCHA aux populations de Beni : « que ce désespoir ne donne pas cours à la violence et au manque de collaboration avec nos forces de sécurité »

Photo d'illustration/ACTUALITE.CD

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) appelle les habitants de Beni (Nord-Kivu) à pouvoir « garder la foi et l'espoir pendant ce moment tragique de notre histoire ». « Que ce désespoir ne donne pas cours à la violence et manque de collaboration avec nos forces de sécurité. C'est en agissant ensemble que nous aurons raison sur l'ennemi », fortifie la LUCHA.

Pour la LUCHA, les opérations des grandes envergures lancées en octobre 2019 n’ont pas donné les résultats escomptés. Sur ce, elle souhaite d’autres mesures tout en capitalisant la volonté des jeunes de la région qui veulent appuyer les FARDC.

« Renforcer les FARDC présentes dans la région de Beni en troupe, en logistique et en moyens financiers conséquents en vue de leur permettre de poursuivre les opérations militaires en profondeur, installer des ceintures de sécurité autour des agglomérations et des routes ainsi que développer des moyens de réponses rapides aux alertes de la population, Associer et accompagner les initiatives locales d’appui à la sécurisation des entités insécurisées. Plusieurs jeunes locaux ont émis le vœu de participer à la sécurisation de leur village au côté des FARDC. Plutôt que de les réprimer, il vaut mieux les accompagner », dit la LUCHA dans un communiqué de presse de ce mardi 12 janvier.

Comme certaines voix, la LUCHA est convaincue de la complicité des officiers militaires dans cette insécurité. D’où, elle recommande leur mise à l’écart après identification.

« Identifier et écarter des opérations les officiers et militaires de rang qui font preuve de complicité avec les assaillants ou de détournement des fonds destinés aux opérations militaires. Interdire et sanctionner sévèrement les actes de pillage des biens de civils, d’implication des militaires dans l’exploitation des ressources forestières ou toute autre activité économique », poursuit le communiqué.

Selon le décompte de la LUCHA, 1 206 civils ont été tués à Beni depuis le lancement des opérations militaires dites des grandes envergures,  le 30 octobre 2019. La région subit des atrocités des rebelles ADF depuis 2014. Des milliers de morts y sont recensés et des déplacements internes des populations sont constatés.

Fonseca MANSIANGA