Assemblée nationale : Fidèle Likinda insiste sur l'incompétence du bureau d'âge à procéder au contrôle parlementaire et à légiférer

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En réaction au dernier arrêt de la Cour Constitutionnelle pris le 15 janvier 2021, le député Fidèle Likinda dénonce avec insistance ce qu'il qualifie de violation "flagrante" de la Constitution, notamment dans son article 168 qui stipule : "Les arrêts de la Cour Constitutionnelle ne  sont susceptibles d'aucun recours ... Ils sont obligatoires et s'imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités...". Ce, à la suite de sa compréhension des Arrêts R.Const. 1438, 1453, 1463 et 1464 de la Cour Constitutionnelle en rapport avec la Constitution, la loi électorale, la loi sur les partis politiques et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale.

"Dans l'arrêt R.Const 1438, la Haute Cour a clairement limité la mission du bureau d'âge, qui est assimilé au bureau provisoire. Fort est de constater que l'actuel président du bureau d'âge de l'Assemblée nationale manigance pour s'éterniser au perchoir, alors que la Cour lui avait demandé d'organiser l'élection du Bureau définif dans un délai de 30 jours", a-t-il dénoncé au cours d'un point de presse dimanche dernier.

Et d'ajouter :

"Par son arrêt rendu en date du 15 décembre 2020, la Cour a également autorisé au bureau d'âge que dirige l'honorable Mboso de vider tout simplement la pétition engagée contre le Questeur adjoint de l'ancien Bureau et d'organiser l'élection du Bureau définitif de l'Assemblée nationale. Mais à ces deux missions et de son propre gré, le président du Bureau d'âge a ajouté deux autres missions à son bureau, celle du contrôle parlementaire et celle de légiférer, missions qui ne peuvent pas revenir au Bureau d'âge, selon les dispositions de l'article 13 du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale".

Face à cette situation, Fidèle Likinda invite tous les députés à s'opposer à la  "dérive" pour sauver la République.

S'agissant de la transhumance politique observée ces derniers jours dans l'environnement politique congolais, cet élu du PPRD se réfère aux textes en vigueur en République Démocratique du Congo.

"Le mandat du député est bien sûr non impératif. Mais son identité, son appartenance à telle ou telle autre obédience politique est inchangeable au cours de son mandat", a rappelé l'élu de Ikela dans la province de la Tshuapa.

Et de préciser :

"Le député a deux identités: - l'une géosociologique et l'autre politique. L'identité géosociologique l'attache à sa base électorale, tandis que celle politique à son parti ou regroupement politique. Nul ne peut, par quelque procédure que ce soit, prétendre détacher le député de ces deux cordons au cours de la législature".

"La Loi a verrouillé toute mutation du député d'un parti à l'autre au cours de la legislature, au risque de perdre son mandat parlementaire", a martelé Fidèle Likinda.

L'élu de Ikela a affirme que sa famille politique FCC conserve encore sa majorité parlementaire et demeure la grande formation du pays.

"Le PPRD et le FCC se battront jusqu'à la dernière énergie pour le respect strict des textes et lois de la République", a-t-il conclu.