Union sacrée : « nous ne devrions pas réfléchir en termes de celui-ci a autant de députés nous lui donnons autant de postes »

Lambert Mende reçu par Félix Tshisekedi/Ph Présidence

Le professeur Emile Bongeli a formulé des propositions pour que l’Union sacrée mise en place par le Chef de l’Etat ne retombe pas dans les erreurs du pays de la politique congolaise. Pour lui, ce courant politique voulu par Félix Tshisekedi est bien rempli des « acteurs politiques, qui sont guidés par leurs besoins alimentaires ».

« Nous sommes très loin, vraiment à côté de la plaque et nous reproduisons les mêmes erreurs que dans le passé. J'avais stigmatisé l'instabilité politique des acteurs politiques, qui sont en fait guidés par leurs besoins alimentaires, c'est-à-dire on adhère à un regroupement pour trouver les moyens de survie », a dit à ACTUALITE.CD ce jeudi Emile Bongeli.

L’Union sacrée a enregistré plusieurs adhésions, notamment des proches de Joseph Kabila. Actuellement, les calculs sont en cours pour le partage des postes.

« Nous ne devrions pas réfléchir en termes de celui-ci a autant de députés nous lui donnons autant de postes. Si nous allons dans ce sens-là, ça ne sera pas quelque chose de nouveau, parce que le Congo n'a connu que ça. [Il faut] plutôt identifier les personnes compétentes capables de changer les choses », a expliqué l'ancien ministre de l'information.

Le professeur Bongeli invite les décideurs à se « remettre en question » et à réfléchir sur le développement du pays.

« L'idée de l'Union sacrée est très bonne, mais avec quels acteurs politiques. Quand nous voyons les gens aller avec des cahiers des charges pour la répartition des postes, donc nous sommes rentrés dans le partage équitable et équilibré des postes, nous ne pensons pas au vrai problème du pays. Il nous faut un sursaut de nationalisme, un sursaut de raisonnement, nous devrions comprendre notre histoire récente avec des partages des pouvoirs qui nous ont avancé en rien. Nous devrions nous arrêter et nous remettre en question, les gens ne réfléchissent plus », a-t-il conclu.

Le partage des responsabilités dans le prochain gouvernement semble être le blocage à ce stade dans les différentes réunions que le Chef de l’Etat tient ces derniers jours avec ses prochains alliés. La primature et la présidence de l’Assemblée nationale sont entre autres les postes au cœur des discussions entre Félix Tshisekedi, Jean Pierre Bemba et Moise Katumbi.

Ivan Kasongo