RDC : une contre-attaque des miliciens à la centrale hydroélectrique de Butembo fait un mort

photo ACTUALITE.CD

Un troisième milicien Maï-Maï a été tué l’après-midi de ce jeudi 7 septembre 2021, alors que lui et ses coéquipiers voulaient « venir venger » leurs deux collègues abattus la veille lors d’une attaque contre la centrale hydroélectrique d’Ivugha, dans la périphérie ouest de la ville de Butembo (Nord-Kivu). Une information livrée à ACTUALITE.CD par le commandant du 3310ème régiment des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) basé à Butembo. D’après le colonel Copernic Ombeni, c’est au tour de 14 heures que ces miliciens voulaient lancer une contre-attaque, avant d’être repoussés par les militaires commis à la garde de la centrale.

« En voulant faire une contre-attaque pour venger les leurs tombés au cours d'affrontements sur la même position de Ivugha/Enk cet après-midi (du jeudi, ndlr), voilà un troisième combattant Maï-Maï tombé sous le feu des éléments FARDC. Ils sont venus toujours en groupe pour lancer la contre-attaque sur le même site, et ils ont eu ce qu'il fallait. Nous sommes déterminés à poursuivre ces assaillants jusque dans leur dernier retranchement », indique à ACTUALITE.CD l’officier militaire.

Cette attaque intervient après celle signalée la veille. Mercredi, vers 22 heures, deux hommes armés, assimilés aux miliciens Mai-Mai, ont été tués alors qu’ils voulaient investir la centrale. Ils ont vite êté interceptés par des militaires y affectés. Au-delà d’abattre deux d’entre eux, l’armée affirme également avoir récupéré une arme à feu du type AK 47 ainsi que des armes blanches, notamment des couteaux et des flèches.

Erigée dans la périphérie ouest de Butembo, la centrale hydroélectrique d’Ivugha produit actuellement 2.8 Mégawatts de l’énergie qu’elle fournit à Butembo, Beni et environs, notamment à Maboya.

C’est la troisième fois qu’elle est la cible d’une attaque armée de la part des miliciens Mai-Mai. En février 2020, des miliciens l’avait assiégée, avant de séquestrer toute la nuit le personnel rencontré à la centrale et l’obliger de couper l’électricité, plongeant ainsi les villes de Butembo et Beni dans le noir. A chaque occasion, le mobile de l’attaque n’est pas toujours connu. 

Claude Sengenya