RDC : deux morts lors d'une attaque armée contre une centrale hydroélectrique à Butembo

Photo ACTUALITE.CD.

Deux hommes armés, assimilés aux miliciens Mai-Mai, ont été tués lors d’une attaque, la soirée de mercredi 6 janvier dernier, contre la centrale hydroélectrique d’Ivugha, dans la ville de Butembo (Nord-Kivu).

A en croire la Société des techniques spéciales-Energie du Nord-Kivu (STS-ENK), responsable de la centrale, ces deux hommes faisaient partie d’un groupe d’hommes armés qui voulaient faire incursion dans les installations de la centrale, avant d’être vite interceptés par des militaires y affectés.

Une information confirmée à ACTUALITE.CD par le colonel Copernic Ombeni, commandant du 3310ème régiment des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) basé à Butembo. D’après l’officier, au-delà des miliciens tués, l’armée a aussi récupéré une arme à feu du type AK 47 ainsi que des armes blanches, notamment des couteaux et des flèches.

« Coté FARDC, il n’y a pas eu de dégât. Les militaires étaient en veille et se sont bien comportés à leur poste », a indiqué à ACTUALITE.CD le colonel Copernic Ombeni. 

Ce jeudi matin, le conseil urbain de sécurité s’est déplacé à Ivugha pour s’enquérir de la situation. Entre-temps, STS-ENK précise que ses installations n’ont pas été touchées et qu’elle continuera à fournir l’électricité sans faille aux habitants de Butembo, Beni et environ.

« Aucun matériel n’a été touché. Car l’ennemi a vite été repoussé. Que les habitants soient rassurés qu’ils vont continuer à avoir de l’énergie comme toujours », indique à ACTUALITE.CD Philémon Musavuli, communicateur de STS-ENK.

Erigée dans la périphérie ouest de Butembo, la centrale hydroélectrique d’Ivugha produit actuellement 2.8 Mégawatts de l’énergie qu’elle fournit à Butembo, Beni et environs, notamment à Maboya.

C’est la troisième fois qu’elle est la cible d’une attaque armée de la part des miliciens Mai-Mai. En février 2020, des miliciens l’avait assiégée, avant de séquestrer toute la nuit le personnel rencontré à la centrale et l’obliger de couper l’électricité, plongeant ainsi les villes de Butembo et Beni dans le noir. A chaque occasion, le mobile de l’attaque n’est pas toujours connu.  

Claude Sengenya