RDC : une session extraordinaire ouverte à l’Assemblée nationale malgré une tentative de perturbation par un député PPRD

Les membres du bureau d'âge de l'Assemblée nationale/Ph ACTUALITE.CD

Ouverture ce mardi 5 janvier 2021 d’une session extraordinaire à l’Assemblée nationale. Durant un mois, soit du 5 janvier au 3 février prochain, il sera question pour les députés nationaux de procéder à «la poursuite de l'examen de la pétition à charge d'un membre du bureau Mabunda, l’élection et installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale» ainsi qu’au «contrôle parlementaire», à en croire l’Assemblée nationale. C’est le député Christophe Mboso, président du Bureau d'âge, qui dirige cette session.

 A peine la lecture de l’ordre du jour faite, le député PPRD Didier Manara a tenté de perturber la plénière, accusant le président de violer la constitution en ajoutant d’autres matières non prévues par la loi pour une session dirigée par un Bureau d’âge. 

«Les compétences sont d'attribution. Le Bureau d'âge n'as pas compétence d'ajouter d'autres points à l'ordre du jour que d'autres points définis par la Cour constitutionnelle. Il n'y a que deux points. C'est-à-dire on vide la question de la déchéance du bureau, mais aussi de la mise en place d'un bureau définitif. Mais dans l'allocution de l'ouverture de la session extraordinaire, il a ajouté d'autres points, et on ne peut pas accepter. Ce n'est pas possible. Ce qu'il a fait là, c'est en violation flagrante. Il a bouffé l'argent. Il sait que tout ce qui se fait là c'est sur base d'une corruption flagrante, et puante, et pendant tout ce temps nos frères sont en train d'être égorgés, les militaires tués, les enseignants impayés, mais on cherche à avoir une majorité de vote alors que tout est réglé par le texte. Ce qu'il est en train de faire, il en payera le plus cher. Ce n'est pas normal», a déclaré au micro d’ACTUALITE.CD le député Didier Manara.

Malgré cet incident, la séance d’ouverture s’est poursuivie. Le Bureau d’âge va gérer les affaires courantes jusqu’à l’installation d’un Bureau définitif, conformément à une décision de la Cour constitutionnelle.