Le député national Delly Sessanga estime que la vraie majorité parlementaire se dégage seulement lorsqu'il s'agit de se prononcer sur des questions précises.
À propos du Bureau de l'Assemblée nationale visé par les pétitions, le président du parti Envol n'a pas sa langue dans sa poche. Il pense qu'il a été géré dans le sens de défendre l'institution voilà qui justifie sa signature sur les pétitions.
"La majorité ne se déclare pas en dehors des chambres ni dans la chambre mais la majorité se cristallise au moment du vote sur des questions précises. Ce bureau n’a jamais été géré avec un esprit de corps pour défendre l’institution. J’ai signé la pétition parce que je pense que les membres du bureau de l’Assemblée nationale n’étaient pas à la hauteur de la tâche. Aujourd’hui, ils doivent les réponses à un certain nombre de griefs qu’on leur reproche ? Si la majorité considère dans la salle qu’il faut les maintenir, nous respecterons. Mais si la majorité décide du contraire, tout le monde devra respecter y compris eux."
Et d'ajouter :
"Il est hors de question qu’un membre du bureau puisse prendre en otage toute une institution. Il est hors de question qu’un seul membre du bureau pense qu’il est patron des députés. Le patron des députés c’est le souverain. Et aujourd’hui, au nom du souverain, nous sommes là pour assurer le respect des lois de la République".
Le Bureau d'âge a été installé ce mardi. Ce dernier a convoqué une plénière jeudi prochain afin d'examiner les pétitions signées contre Mabunda.
Contexte
Jeanine Mabunda et l’ensemble du bureau de l’Assemblée nationale sont visés par plusieurs pétitions réclamant leur départ. Parmi les pétitionnaires, il y a les députés du FCC, ceux du CACH et même ceux de l’opposition. Ils disent être plus de 250 à avoir apposé leurs signatures. Du côté du FCC, on écrit à la corruption. Le Conseil des sages de l'Assemblée nationale a été officiellement saisi par le bureau de Jeanine Mabunda. Des auditions et des confrontations seront organisées entre les prétendus corrompus et corrupteurs. Par cette action, le FCC espère que les députés corrompus seront sanctionnés. Certains pourront même perdre leurs sièges, disent les caciques de la plateforme de Joseph Kabila.
Berith Yakitenge