RDC: le Bureau Mabunda condamne les violations "intentionnelles et graves de la constitution" lors du dépôt des pétitions pour sa déchéance

Jeanine Mabunda, présidente de l'Assemblée nationale (Photo Droits Tiers)

Dans un communiqué publié ce samedi 05 décembre dans la soirée, le bureau de l'Assemblée nationale dénonce des actes violents commis par une centaine de militants qui ont accompagné des députés venus déposer des pétitions contre le Bureau de l'Assemblée nationale. 

"En effet, une vingtaine de députés signataires des pétitions accompagnés d’une centaine de militants violents se sont regroupés au siège du Parlement pour procéder au dépôt desdites pétitions. N’ayant pas trouvé les agents du service courrier de l’Assemblée nationale, les militants excités accompagnant les députés pétitionnaires ont procédé jusqu’en début de soirée aux actes graves et condamnables", explique le communiqué signé par le rapporteur de l'Assemblée nationale. 

À en croire ce communiqué, les violations commises sont : " agressions physiques contre certains Honorables députés nationaux présents ; enlèvement vers une destination inconnue et séquestration du Secrétaire Général de notre administration ; violation du siège de l’Assemblée nationale par les militants précités qui ont procédé à des violences physiques, menaces et insultes contre le personnel de notre institution dont l’enceinte est inviolable conformément à l’article 7 de notre règlement intérieur. Plusieurs blessés sont malheureusement à déplorer et destruction du bureau du courrier de l’Honorable Rapporteur Adjoint pour le contraindre à accuser réception des différentes pétitions". 

Le rapporteur invite le gouvernement à  " faire respecter strictement l’inviolabilité du siège du Parlement et à assurer la sécurité des Honorables Députés nationaux".

Contexte

Jeanine Mabunda et l’ensemble du bureau de l’Assemblée nationale sont visés par plusieurs pétitions réclamant leur départ. Parmi les pétitionnaires, il y a les députés du FCC, ceux du CACH et même ceux de l’opposition. Ils disent être plus de 250 à avoir apposé leurs signatures. Du côté du FCC, on écrit à la corruption. Le Conseil des sages de l'Assemblée nationale a été officiellement saisi par le bureau de Jeanine Mabunda. Des auditions et des confrontations seront organisées entre les prétendus corrompus et corrupteurs. Par cette action, le FCC espère que les députés corrompus seront sanctionnés. Certains pourront même perdre leurs sièges, disent les caciques de la plateforme de Joseph Kabila.