RDC: à la suite des propos d’Augustin Kabuya, les avocats de Samih Jammal annoncent qu’ils vont saisir les Nations-Unies 

Samih Jammal, patron de Samibo

Les avocats de Samih Jammal, condamné en juin dernier à 20 ans de travaux forcés pour détournement des deniers publics conjointement avec Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat, annoncent que dans les prochains jours ils saisiront le comité des droits de l’homme des Nations-unies.

« Nous avons pris connaissance des déclarations de Monsieur Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, le parti politique du Président de la République Félix Tsihsekedi, aux termes desquelles il a tout d’abord affirmé que l’enquête pénale concernant Monsieur Kamerhe et notre client Samih Jammal ainsi que leurs condamnations sont l’œuvre du parti politique FCC avant de formellement se rétracter », disent-ils.

Ils relèvent que la condamnation de leur client est motivé politiquement, disent Jacqueline Laffont, Eric Diamantis, Jemal Taleb, Benjamin Grundler, François Artuphel, Serge Lepighe, Ernest Milla, Maître Odia, les avocats de l’homme d’affaires libanais.

« Les accusations extrêmement graves émanant d’un des dirigeants du parti présidentiel et leur rétractation soulignent une fois de plus les motifs politiques de la condamnation de Samih Jammal et ne font que conforter la réalité de faits bien documentés que nous dénonçons depuis plusieurs mois, à savoir que les charges retenues contre notre client sont guidées exclusivement par des considérations purement politiciennes ».

Pour eux, Félix Tshisekedi doit s’impliquer.

« Nous appelons donc solennellement le président de la République à mettre fin à cette situation inacceptable contraire à tous les principes fondamentaux prévalant dans un État de droit. L’intervention du Chef de l’Etat est d’autant plus urgente que nous rappelons que notre client, âgé de 80 ans et détenu depuis près de 10 mois, a vu son état de santé se dégrader de manière alarmante ».

A l’instar de ses co-accusés, Samih Jammal continue de clamer son innocence. Il avait interjeté appel et le dossier est en cours à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.