Goma en proie également à la criminalité transfrontalière

ACTUALITE.CD

Après l'arrestation de plus de 45 présumés criminels dont une dizaine de sujets rwandais, lors d'un bouclage organisé samedi matin au quartier Bujovu par l’armée et la police, le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita précise que la ville de Goma fait également face à une insécurité causée par des étrangers « illégalement établis sur le sol congolais ». L'autorité provinciale compte sur l'accompagnement de la population en vue de dénicher tous les malfrats qui se cachent parmi elle. 

« Non seulement la ville de Goma est confrontée aux effets de l’insécurité due à la proximité avec le parc national des Virunga, où dans le cadre de leurs réseaux criminels, les FDLR peuvent créer de l’insécurité dans la ville de Goma, nous  avons déjà dit que la ville est confrontée à une criminalité transfrontalière. Il est évident qu'avec porosité de nos frontières qu'il y aient des gens qui peuvent franchir nos frontières dans le but de créer de l'insécurité. On a déjà arrêté aussi des voleurs à mains armées qui viennent de l'Ouganda et du Rwanda. Mais, des gens qui travaillent malheureusement avec des congolais qui sont dans ces réseaux mafieux. Les forces de sécurité sont en alerte. Au-delà de toutes les stratégies arrêtées par les forces de sécurité, nous avons toujours sollicité l'accompagnement de la population », a dit à ACTUALITE.CD le gouverneur Kasivita. 

La Police nationale congolaise (PNC) et les FARDC ont mené un bouclage dans la nuit de vendredi au quartier Bujovu (Commune de Karisimbi) à Goma, permettant l’arrestation de 45 présumés auteurs d’insécurité. Parmi ces derniers, 12 sujets rwandais, rapportent les autorités.

Huit (8) armes AK 47 et une dizaine de chargeurs pleins de munitions ont été interceptés également au cours de l’opération. Des armes blanches telles des machettes et flèches font partie des effets saisis.

Les rwandais arrêtés sont illégalement établis à Goma car ne disposant pas de titres de séjour. Ils ont été amenés à la Direction générale de migration (DGM).

 

La ville de Goma connaît une crise sécuritaire due à l’activisme des bandits armés. Plusieurs personnes sont tuées depuis le début de l’année par des hommes armés à Goma. Selon la société civile locale, plusieurs cas de meurtres sont liés aux conflits fonciers.

 

Jonathan Kombi, à Goma