Quatre Institutions et 13 ministères ont été concernés par les dépassements budgétaires en 2019. Selon le projet de reddition de comptes 2019, les crédits de ces ministères et Institutions, ont atteint 4 784,50 milliards de CDF, soit 50,47% du total des dépenses du Budget général arrêtées à 9 478 milliards de CDF.
Le tableau des dépenses par administration, renseigne que, parmi ces 13 ministères, le ministère de la communication et des médias, a connu un dépassement de 105,80%. Nommé fin août 2019, l'actuel ministre de la communication et des médias, Jolino Makelele, pointe la responsabilité de ses prédécesseurs.
« Parce que, ceux qui m'ont précédé, l'ont exécuté de cette manière-là. Moi quand je suis arrivé en fonction à la suite de l'ordonnance présidentielle du 26 août 2019 qui m'a nommé, j'ai eu à exécuter ma mission pendant trois mois, au cours de l'exercice budgétaire 2019 », explique Jolino Makelele ce samedi à ACTUALITE.CD.
Makelele dit n’avoir géré que 48 millions de francs congolais.
« D'ailleurs à l'occasion de cet exercice 2019, il n'a été mis à ma disposition que la somme de 48 millions de francs congolais, rien d'autre. Je n'ai puis me sentir engagé d'une manière ou d'une autre par rapport à la gestion du budget de mon ministère en 2019. Mais la continuité des services publics de l'Etat oblige, je dois assumer tout ce qui a été fait par mes prédécesseurs », a dit le ministre.
La polémique sur les dépassements budgétaires constatés dans 10 Institutions émargeant du budget de l’Etat enfle de plus en plus en RDC, depuis le débat général sur le Projet de loi de reddition des comptes pour l’exercice 2019 à l’Assemblée nationale. Les députés ont fustigé notamment les dépassements budgétaires constatés à la Présidence de la République tant sur la rubrique Rémunérations que celle de Fonctionnement.
Présenté et défendu par le ministre des Finances, Sele Yalaghuli au nom du Gouvernement, le projet de loi sur la reddition de comptes 2019 avait été déclaré recevable et orienté vers la commission ECOFIN de l'Assemblée nationale. Il sera examinée en profondeur pendant 7 jours . La commission devra intégrer les recommandations de certains élus avant de ramener le projet à la plénière pour adopter l'ensemble du texte.
Stanis Bujakera Tshiamala