La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme appelle les autorités à prendre au sérieux les actes de violence causés par les policiers et militaires armés en état d’ivresse pendant les heures de service. L’Organisation dénonce ainsi « le laisser-aller de certaines autorités policières ou militaires envers ces agents ».
Plusieurs cas ont été recensés ces derniers mois. L’ONG rappelle par exemple que jeudi 05 novembre 2020 vers 19heures, un policier de l’UPI/HP affecté à la sécurité de la station-service « KM Muana Mboka », sis au croisement des avenues Sendwe et Kasa-Vubu a ouvert le feu à bout portant avec son arme sur un certaine Clovis KAPUKU IKUMU, pompiste travaillant à la Station d’essence précitée.
« La balle qui a atteint la victime au mollet a fracturé un de ses os de la jambe droite. Le bourreau visiblement ivre qui a tenté d’achever la victime, a été maitrisé et arrêté ensemble avec son chef qui aurait assisté à ce drame sans réagir. Tous deux ont été acheminés au cachot de l’UPI/HP sis, à côté du jardin zoologique de Kinshasa dans la commune de la Gombe », détaille l’ONG.
En juillet dernier, un autre militaire ivre avait tiré sur des passants à Sange, dans la province du Sud-Kivu où, tuant du coup au moins douze personnes dont une fillette de 2 ans. Neuf autre personnes étaient blessées par balles. -
La VSV demande en outre aux autorités congolaises d’ouvrir une enquête indépendante sur l’incident survenu à la station-service KM Muana Mboka en vue d’établir les responsabilités. L’ONG veut également des sanctions contre tout policier ou militaire ivre portant une arme afin d’éviter que pareils drames ne puissent se répéter pour garantir la sécurité de la population. La VSV recommande aussi la prise en charge les soins médicaux appropriés de la victime en plus de l’indemnisation pour tous les préjudices subis.