Minembwe : si Ruberwa ne démissionne pas, il y aura  une motion de défiance (Ernest Ndengo)

Azarias Ruberwa, ministre d'Etat en de la décentralisation et réformes institutionnelles/Ph ACTUALITE.CD

Le député national Ernest Ndengo soutient l'initiative de son collègue Muhindo Nzangi demandant au ministre de la Décentralisation, Azarias Ruberwa de démissionner après ses réponses ce mardi 27 octobre 2020 à l'Assemblée nationale sur l'installation des autorités de la commune rurale de Minembwe, dans le Sud-Kivu.

Selon lui, Azarias Ruberwa devrait faire preuve de l'élégance en démissionnant de sa propre volonté. En cas du refus, Ernest Ndengo explique que l'interpellateur du ministre devra revenir avec la motion de défiance qui devra être votée et obligeant Azarias Ruberwa à rendre tablier.

"Le collègue était très lucide aujourd'hui. Il a parlé en démontrant ce qui était là comme  mensonge. En fouillant ce que le collègue a avancé comme pièce il y a des choses. Je pense qu'il y a cette culpabilité qui va peser sur le ministre d'État alors il doit démissionner. On commence d'abord par cette possibilité qui est volontaire quand on  est élégant et on sent qu'on est reproché quelque part, on doit démissionner. S'il ne démissionne pas par sa propre volonté, l'interpellateur reviendra à la charge et il va transformer ça en motion de défiance qui sera signée et dans un laps de temps on va récolter les signatures requises pour avoir sa démission", a réagi à ACTUALITE.CD, Ernest Ndengo.

Contexte

Le bourgmestre de Minembwe était installé le 28 septembre en présence notamment du ministre d’Etat de la décentralisation et réformes institutionnelles, du ministre de la défense nationale, du gouverneur du Sud-Kivu, des chefs de la police et de l’armée ainsi que des dix députés nationaux. 

Au cours de la plénière du lundi 19 octobre, les députés avaient posé une vingtaine de questions au patron de la décentralisation après son interpellation initiée par le député Muhindo Nzangi. Ruberwa avait, dans son exposé, confié que c’est le gouvernement provincial qui avait installé Gad Mukiza notifié depuis deux ans. Des allégations rejetées juste après par l’incriminé dans un communiqué.

Selon les textes de la chambre basse du parlement, après la réponse du ministre d’Etat, la parole sera accordée à Muhindo Nzangi, initiateur de l'interpellation pour une conclusion. Sa démarche peut aboutir à des recommandations ou il peut la transformer en motion de défiance s'il estime que les réponses ne sont pas satisfaisantes. Dans cette seconde hypothèse, il lui faudrait au moins 51 signatures de ses collègues pour que cette motion soit portée et débattue en plénière.