Minembwe : Ruberwa s’en prend au ministre provincial de l’intérieur du Sud-Kivu qu’il accuse d’être menteur

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Dans sa réponse aux députés, Azarias Ruberwa a démontré qu’il n’avait pas installé le bourgmestre de la commune de Minembwe. Il expliqué que cette tache revient au ministre provincial de l’intérieur du Sud-Kivu sur base de la loi regissant les entités territoriales décentralisées à son article 56.

Ainsi, il qualifie de « menteur », le ministre provincial de l’intérieur du Sud-Kivu qui lui avait imputé l’installation des animateurs de Minembwe.

« Le 12 octobre, en période pratiquement non suspecte, le ministre provincial revenait de Minembwe, il a fait une conférence de presse où il a dit qu'il s'étonnait que les gens étaient en train de s'émouvoir par rapport à ces faits bénins, selon lui, qu'il a posés dans le cadre de ses compétences. », explique Azarias Ruberwa.

Il a ajouté : « Pendant deux semaines j'ai gardé le calme et je ne me suis pas du tout exprimé. Et lorsque j'ai fait une conférence de presse, j'ai dit exactement ce que le ministre de l'intérieur, et depuis que j'ai parlé, il s'est passé encore une semaine, le ministre s'est contredit. Je ne le condamne même pas parce que c'est un acte qui relève de ses attributions, de ses compétences. Un homme d'Etat, parce que en 1996, c'est le même ministre, pendant le début de la guerre, qui avait annoncé que si les banyamulenge ne quittent pas ce lieu, le feu allait consumer toutes les montagnes. Ce que je condamne, c'est cette façon d'agir, il aurait pu assumer, ça m'a surpris, jr n'ai pas l'habitude de mentir et je ne mens pas. »

Contexte

Le bourgmestre de Minembwe était installé le 28 septembre en présence notamment du ministre d’Etat de la décentralisation et réformes institutionnelles, du ministre de la défense nationale, du gouverneur du Sud-Kivu, des chefs de la police et de l’armée ainsi que des dix députés nationaux. 

Au cours de la plénière du lundi 19 octobre, les députés avaient posé une vingtaine de questions au patron de la décentralisation après son interpellation initiée par le député Muhindo Nzangi. Ruberwa avait, dans son exposé, confié que c’est le gouvernement provincial qui avait installé Gad Mukiza notifié depuis deux ans. Des allégations rejetées juste après par l’incriminé dans un communiqué.

Selon les textes de la chambre basse du parlement, après la réponse du ministre d’Etat, la parole sera accordée à Muhindo Nzangi, initiateur de l'interpellation pour une conclusion. Sa démarche peut aboutir à des recommandations ou il peut la transformer en motion de défiance s'il estime que les réponses ne sont pas satisfaisantes. Dans cette seconde hypothèse, il lui faudrait au moins 51 signatures de ses collègues pour que cette motion soit portée et débattue en plénière.